EMS Katowice : Aucun Français en demie
Dans l'histoire de CS:GO, ce n'est que la deuxième fois qu'aucune équipe française n'a réussi à terminer dans le top 4 d'une lan internationale. La première remonte à la DreamHack Bucharest où VeryGames était tombé dès les quarts face à leurs rivaux de Ninjas in Pyjamas. Un bilan décevant pour la délégation tricolore qui avait le potentiel pour présenter ses trois équipes dans l'arbre final. Un contraste avec la Suède dont ses trois représentants ont réussi à se qualifier et avec le duel Fnatic/LGB eSports, sera assurée d'au moins une équipe dans le dernier carré.
Après les éliminations prématurées de Clan-Mystik et Titan dès les poules, les LDLC constituaient le dernier espoir de toute une nation. Ils ont appris dès hier soir qu'ils allaient affronter les Polonais de Virtus.Pro pour ce quart de finale. Si vous avez suivi l'entrevue que nous avaient accordé apEX et KQLY, vous avez compris que les tombeurs de Titan en poule, ne les effrayaient pas plus que cela puisque les différents "praccs" se sont visiblement bien passés pour les Français.
Sauf qu'ici à Katowice, le contexte n'est véritablement pas le même. Des places prises d'assaut par des centaines de spectateurs, un public qui applaudit au moindre frag d'un Virtus.Pro et explose en situation de clutch. Et pour le coup, il y a eu matière à crier durant ce deuxième quart de finale. Dès les vétos, on a senti des Polonais confiants et pour cause, première carte de_mirage, peut-être leur meilleure carte et notamment après leur démonstration de force contre les hommes d'Ex6TenZ. Deuxième carte : de_inferno où les LDLC ont montré énormément de difficultés en défense durant leurs premiers matchs.
Dès le début, il a été clair que les LDLC allaient passer un mauvais moment. Les hommes de TaZ se sont envolés d'entrée, ne laissant aucune chance à leurs adversaires. Il est arrivé à quelques reprises que les coéquipiers d'apEX soient en situation de supériorité numérique mais grâce à des exploits les plus souvent individuels, les Virtus.pro ont toujours réussi à retourner la tendance en leur faveur. 15-00 puis 16-03. Outch.
Petite lueur d'espoir sur la seconde carte lorsque les LDLC ont réussi à inscrire le cinquième round en attaque. On pouvait s'attendre à une réaction d'orgueil côté tricolore. Il n'en fut rien. Menés par un byali des grands jours, les Virtus.Pro ont conclu ce match en toute sérénité. Qualifiés pour la demi-finale où ils affronteront le vainqueur de Fnatic/LGB eSports pour une place en grande finale, les Polonais se sont assurés un gain de 22 000 $ minimum.
Quels enseignements tirer de ce match à sens unique ? Déjà, l'ambiance avec ou sans Virtus.Pro sur scène est largement différente, comme prévu me direz-vous mais il faut dire qu'une grande finale sans les coéquipiers de Neo n'auraient pas la même saveur. Byali et pasha sont vraiment les hommes forts de l'équipe renversant à eux seuls certains rounds clés. Neo engrange une confiance importante pour la suite et devrait encore monter en puissance. De l'autre côté, KQLY est encore passé à côté de son match avec des statistiques incroyablement faibles. Du mal à gérer la pression ? Difficile d'y croire quand on a à faire avec un champion du monde ESWC. Plutôt un grand passage à vide général sur cet événement. Happy et Maniac sont les joueurs les plus réguliers dans cette équipe où apEX alterne du très bon avec du plus que moyen.
Rarement la France a possédé autant de chances d'avoir une ou plusieurs équipes dans le dernier carré et la déception des joueurs est à la hauteur de cet échec. Il est temps de repartir à la maison et continuer de progresser encore et encore.
A noter la victoire facile de Dignitas sur HellRaisers en début d'après-midi. A jeu skillé contre jeu skillé, les Danois ont été plus forts et attendront les vainqueurs de compLexity vs. Ninjas in Pyjamas qui se déroule au moment où nous écrivons ces lignes.
Galerie photos Dignitas / HellRaisers - Galerie photos LDLC - Virtus.Pro