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Zeus, histoire d'un foudre de guerre
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Page 2: Na'Vi, à jamais dans l'histoire d'1.6
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La première victoire de cette nouvelle dreamteam a lieu en Asie, lors de l'Arbalet Asia, en janvier 2010. Contre les meilleures équipes asiatiques, Na'Vi signe un parcours presque parfait en ne concédant qu'une seule carte en demi-finale face à TyLoo. Et même si markeloff commence à se révéler comme étant la star de l'équipe, c'est bien Zeus qui remporte le trophée de MVP du tournoi grâce à d'excellentes performances personnelles. Un leader meilleur joueur de son équipe, voilà qui peut paraître bien étonnant aujourd'hui, et pourtant.
Le premier tournoi majeur de l'année pointe rapidement le bout de son nez, en mars, et la formation s'y avance pour la première fois sous le nom officiel de Na'Vi. Toutes les plus grosses écuries sont présentes pour ces IEM IV. Mais cela ne fait pas peur aux Ukrainiens qui détruisent compLexity en poules, 26-4 (!), avant d'infliger un sévère 22-8 aux Coréens de WeMade FOX. L'équipe finit cette première phase avec la meilleure attaque et défense malgré une défaite au compteur, 18-12 face aux SK de RobbaN et walle.
Dans l'arbre, une très accrocheuse équipe de mousesports emmenée par gob b pose bien des problèmes à Na'Vi qui s'en sort finalement de justesse sur Tuscan, dernière carte, 16-14. Zeus finit meilleur joueur de son cinq sur les trois maps. La demi-finale sera beaucoup plus aisée face à Evil Geniuses, balayée 2-0, 16-5 16-13. Enfin, profitant de l'élimination du rival SK par fnatic, Na'Vi arrive à se débarrasser de cette dernière en finale après deux cartes très disputées, finalement remportées 16-13 puis 16-14. Sans être d'une surprise ni d'une logique totale, Na'Vi empoche le titre et les 50 000 $ accordés au vainqueur après un tournoi maîtrisé presque de bout en bout, où la formation de l'est aura montré qu'elle était la maîtresse absolue de Train. Zeus termine avec le septième rating de l'événement et confirme sa très belle forme de début d'année.
En attendant l'ESWC, deuxième étape du circuit des Majors, vont s'alterner le bon et le moins bon. La quatrième place obtenue à l'Arbalet Cup CIS est contrebalancée par deux succès à l'Arbalet Ukraine et l'Arbalet Cup Best of Four où, au cours d'un week-end d'affrontements multiples face à SK et fnatic, Na'Vi l'emporte avec un Zeus terminant meilleur fragger du tournoi. La seconde écurie suédoise se vengera en finale de l'Arbalet Europe 2010 malgré, encore une fois, un très bon Zeus, notamment auteur d'un 1vs5 en phase de poules contre forZe. Quant à la première citée, SK Gaming, elle éliminera Na'Vi dès les quarts de finale de la DH Summer, contribuant à semer un joli doute dans la tête des hommes de Zeus à deux semaines à peine de l'ESWC.
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Un doute qui ne va faire que s'amplifier une fois arrivé à Paris : dans son groupe, l'équipe s'incline face aux compLexity d'un certain Xp3, mais plusieurs forfaits lui permettent tout de même de passer ce premier obstacle. Premier coup de chance. Lors de la seconde phase de poules, ce sont les Français, à domicile, qui vont faire vivre un cauchemar aux Ukrainiens. BURNING!, avec SIXER et MAJ3R, place une première banderille, 16-14. Puis ce sont les Fair Frag de HaRts et ioRek qui enfoncent le clou, 17-13. Au bord de l'élimination, Na'Vi gagne sa dernière rencontre face aux Finlandais de Playzone. Une seule victoire… qui suffira. Grâce à un meilleur goal-average, l'équipe passe miraculeusement cette seconde phase et arrive dans l'arbre final. Elle va s'y métamorphoser, Zeus aussi.
Transparent en poules, il se réveille pour les matchs décisifs et va largement participer à la superbe performance des siens. fnatic est démoli 2-0 avec un 16-1 sur Dust2. Les Danois de mTw résistent et gagnent la deuxième carte en overtime mais Na'Vi est trop fort et roule sur Train, carte décisive, 16-1. Enfin, malgré la perte de la première map face à SK en grande finale, Train puis Inferno sont parfaitement gérées, 16-5 et 16-4. Le titre, le premier pour une équipe de l'est à l'ESWC, est au bout de cette entreprise massive de démolition. Et même si c'est markeloff qui a capté toutes les attentions, Zeus a lui aussi superbement participé à ce succès.
Mais comme entre les IEM et l'ESWC, c'est de nouveau une période en dents de scie qui attend les joueurs ukrainiens avant les WCG, dernier rendez-vous majeur de l'année. L'Arbalet Dallas est remportée, mais l'équipe s'incline en demi-finale à la GameGune et aux IEM V Shangaï. Pire encore, elle perd l'ASUS Summer chez elle, à Kiev, après une défaite contre les k23 d'AdreN. Autant de résultats qui rappellent que la formation n'est pas invincible, loin de là. Mais c'est tout de même en tant que favorite qu'elle se présente à Los Angeles, aux WCG, pour tenter de réaliser un incroyable triplé.
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Tout commence très bien : les poules et les deux premiers tours de l'arbre sont parfaitement gérés, avec neuf rounds encaissés au maximum. Les choses sérieuses commencent en demi-finale. Frag eXecutors, l'équipe polonaise de TaZ, Neo et pasha, va donner bien du fil à retordre à Zeus et sa troupe. Mais après une première carte arrachée en overtime, la deuxième suit plus tranquillement. La finale se profile face à mTw. Elle va être d'anthologie.
Les deux équipes se rendent coup pour coup, un partout avant Train, ultime carte de ce match fou. Sur cette gare qui est devenue sa deuxième maison, la formation ukrainienne ne peut pas laisser passer l'occasion. Si Zeus a traversé le tournoi assez discrètement, il se réveille au meilleur des moments, sort 34 kills quand il le faut et permet aux siens de s'imposer 22-18, remportant ainsi le dernier titre majeur qu'il manquait à cette incroyable composition.
La victoire à la DH Winter en fin d'année ne sera que du bonus. Au terme d'une année incroyable, peut-être la plus folle jamais réalisée par une line-up, ponctuée de sept titres internationaux en huit finales, d'un inédit triplé en Major et de plus de 200 000 $ remportés, Zeus est au sommet. Meilleur leader incontesté, son analyse de jeu associée à son excellent niveau lui permettent de se hisser à la 19ème place du classement HLTV. Après une telle année, difficile de faire mieux en 2011. Et pourtant, c'est presque sur les mêmes bases que va commencer cette nouvelle saison de tournois.
La mafia Na'Vi et son parrain Zeus
Discrets au niveau international jusqu'en mars, avec une seule petite quatrième place aux IEM V Europe, c'est évidemment lors du premier tournoi vraiment important que les Ukrainiens vont se réveiller en la présence des IEM V, dont ils sont tenants du titre. Malgré une phase de poules plus compliquée que prévu avec un nul concédé contre SK et même une défaite contre les LIONS de THREAT, ils sont bien au rendez-vous dans l'arbre. FalleN, fer et fnx sont là avec playArt, mais Na'Vi est largement au-dessus et passe 2-0. Les Danois de mTw posent plus de problèmes en demi-finale, mais là encore l'équipe de l'est finit par s'imposer 2-1. Enfin, la finale sera plus facile que prévu puisque les Frag eXecutors ne trouveront pas la faille et n'arriveront pas à remporter une seule map. Na'Vi conserve son titre et semble plus que jamais intouchable dans les tournois majeurs.
Après deux nouvelles victoires obtenues dans des lans d'importance moindre, l'Intel Challenge Super Cup 7 et l'OSPL Spring, un grand événement va venir bouleverser la vie de Zeus, ou plutôt celle de Danylo Teslenko : à 23 ans, il devient papa. Le joueur met logiquement de côté souris et clavier pour quelques semaines mais son skill ne s'en retrouve pas affecté puisque lorsqu'il revient fin mai, c'est pour s'imposer à l'Asus Spring. Zeus est papa, mais entre les couches et les biberons, il trouve quand même le temps de continuer à mener Na'Vi à la victoire.
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Suit une troisième place décrochée en Suède, à la DH Summer. Affrontant coup sur coup trois équipes locales, fnatic, SK et ESC (qui compte dans ses rangs un certain pronax), Na'Vi arrive à battre la première mais, malgré le gain de Train, elle s'incline face à la deuxième. Elle sauve l'honneur en s'emparant de la médaille de bronze face à la troisième.
Une semaine plus tard, alors que la formation se rend en Bosnie pour participer à l'Adepto BH Open, une mauvaise surprise l'attend à l'aéroport : l'entrée dans le pays lui est refusée. Les cinq joueurs et leur coach ZeroGravity se retrouvent bloqués par les autorités dans les locaux de l'aéroport. Après des heures d'attente et d'innombrables coups de téléphone, ils peuvent finalement aller disputer le tournoi. Toute cette affaire les a quelques peu énervés et, face aux formations locales, ils vont rouler tout le long de la compétition. La seule équipe sérieuse, fnatic, encaisse même un 16-0 pour conclure la finale. Un succès, encore un, qui va pourtant marquer le début d'une longue série de podiums et d'échecs en finale.
Alors qu'elle les dominait il y a encore peu, les principaux rivaux de Na'Vi se mettent à battre l'équipe de l'est de plus en plus régulièrement. À la GameGune, dans un arbre entièrement en Bo1, SK puis ESC viennent à bout de la troupe de Zeus. Aux WEG e-Stars, ce sont cette fois Frag eXecutors et de nouveau SK qui dominent les Ukrainiens. Entre temps, plus problématique, l'équipe s'est aussi inclinée face à DTS.Gaming, l'équipe de kucher et ANGE1, le grand rival national. Autant de signes peu rassurants avant d'aborder l'ESWC, dont l'équipe est tenante du titre, et qui s'offre là sa dernière édition sur 1.6.
Mais Na'Vi n'arrive vraiment plus à gagner, et malgré un très bon parcours avec des victoires dans l'arbre contre Moscow Five (où Zeus et Edward retrouvent ROMjkE, leur ancien coéquipier chez Virtus.Pro) puis AGAiN, le nouveau tag de Neo & Co, SK Gaming confirme son statut de bête noire des Ukrainiens en étant impérial en finale, concluant le championnat du monde sur un 2-0 sans détour après avoir remporté la première carte 22-19 et avoir assuré la seconde 16-9. Na'Vi perd son titre, celui des WCG peu de temps après puisqu'elle n'y a pas participé, échouant à se qualifier au profit de DTS.Gaming, et quelques semaines plus tard celui de la DH Winter après une défaite face à LIONS en demi-finale. Alors même si 2011 reste une très bonne année pour Zeus et son équipe devenue déjà légendaire, la pénurie de victoires commence à peser sur le moral des troupes.
Mais le cinq, ensemble depuis maintenant deux ans, reste quand même soudé. Grand bien lui en prend puisque chez lui, à Kiev, pour les IEM VI Kiev, il va faire taire les critiques de la meilleure des manières possible en remportant ce tournoi. Malgré une nouvelle défaite en poules contre SK, les deux opposants se retrouvent en grande finale et cette fois, Na'Vi va laisser exploser la rage due à près de six mois de revers face à des Suédois qui se font atomiser 16-3 16-5. L'équipe ukrainienne est de retour aux affaires.
MVP des IEM VI Kiev, le seul tournoi remporté par Na'Vi en 2012
Mais pour cette fois-là seulement. Puisque le reste de l'année sera, de nouveau, une collection de médailles d'argent avec 7 deuxièmes places récoltées du Kingston Trilogy Tour aux ProGamerSeries. Elle lâche donc son double titre des IEM, en perdant la finale des IEM VI contre ESC, version polonaise. Le bourreau s'appellera ensuite fnatic avec Xizt, Friis et karrigan dans la line-up, qui battra l'équipe de l'est à quatre reprises lors du match décisif : à la CPH Games, à la DH Summer, à la GameGune ainsi qu'aux PGS. Pour la première fois, Zeus laisse son rôle de leader lors de certaines compétitions à starix, pour tenter de relancer la machine. Une alternance qui ne porte malheureusement pas ses fruits. Finalement, après cet enchaînement d'échecs en finale, l'équipe va suivre le mouvement et aller essayer, bien tardivement comparé à d'autres, le nouvel opus que Valve vient de sortir, Counter-Strike : Global Offensive.
Essayer seulement, parce que pour les joueurs qui ont archi-dominé la précédente version, celle-là paraît bien peu attractive. À tel point qu'ils compareront CS:GO à un Call of Duty après avoir vu les premières images, en profitant pour copieusement rabaisser le nouveau bébé de Valve. Mais les tournois internationaux se font de plus en plus rares sur 1.6 (l'ESL allant jusqu'à l'exclure de sa liste de jeux officiels), et malgré les critiques qu'il essuie déjà, le vent semble tourner dans la direction de ce petit nouveau. La bande de Zeus n'a donc pas vraiment le choix si elle veut continuer à avoir sa place sur la scène, et elle passe donc sur GO en fin d'année 2012. Presque par obligation, l'essai se transforme en temps plein.
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