Deuxième partie de notre abécédaire de la décennie et, si vous êtes allés jusqu'en CP, vous avez compris qu'on va faire les lettres de N à Z. Et autant vous dire qu'il a fallu se creuser un petit peu pour trouver des trucs sur le Q, le W ou encore le Y.
Pour lire (ou relire) la première partie, c'est par ici.
Un retour sur la décennie CS ne serait pas complet sans évoquer la Pologne et le premier de ses représentants, Filip "NEO" Kubski. On pourrait même remonter quelques années en arrière, entre 2006 et 2008, lorsque le Golden Five, composé de TaZ, NEO, kuben, Loord et LUq dominait la scène 1.6 sous les tags Pentagram et Meet Your Makers. Début 2010, ils rejoignent Frag eXecutors et pasha remplace LUq. Il faut attendre la fin 2011 pour que le quintet polonais débarque dans l'équipe chez laquelle ils vont faire leurs premiers pas sur GO, ESC Gaming.
Bien que moins dominatrice qu'à l'ère du Golden Five, cette période voit NEO s'imposer comme le meilleur joueur de l'histoire de CS 1.6, remportant au passage le Top 20 HLTV de 2011. Ceux qui l'ont vu évoluer se rappellent surtout de ses mécaniques de déplacement, d'une fluidité et d'une efficacité incroyable. Malheureusement, la transition vers GO est plus difficile que prévue dans un premier temps, et il faut attendre la fin 2013, avec le départ vers Universal Soldiers et le remplacement de Loord et kuben par Snax et byali, pour que la Pologne fasse son trou sur le nouvel opus de Valve. Un mois plus tard, cette nouvelle line-up débute 2014 en rejoignant Virtus.Pro. L'histoire est en marche.
Là, ils se construisent une légende en remportant le Major de Katowice en 2014, écrasant tout sur leur passage et glanant le surnom de Virtus.Plow. Un jeu de mot qui décrit parfaitement la capacité des Polonais, lorsqu'ils sont dans un bon jour, à écraser n'importe quelle équipe. Paradoxalement, le palmarès de VP et NEO est moins impressionnant que beaucoup d'autres formations moins réputées. Mais il restera toujours cette impression que cette équipe n'avait aucune limite lorsqu'elle arrivait à se dépêtrer des conflits internes et de la motivation fluctuante de certains joueurs. Hélas, la fin de l'histoire fut moins belle, avec une longue descente aux enfers et le départ successif des légendes polonaises, aujourd'hui perdues dans les limbes de CS:GO.
Face à un public en feu, Virtus.Pro remporte les EMS Katowice 2014 et son seul et unique Major sur CS:GO.
Payback, Bravo, Phoenix, Breakout, Vanguard, Bloodhound, Wildfire, Hydra, Shattered Web. Derrière ces noms mystérieux se cache un des aspects les plus populaires de CS:GO : les opérations. Conçues comme des sortes de DLC temporaires, leur achat ouvre aux joueurs un ensemble de missions, de nouvelles cartes et autres skins visant à diversifier l'expérience de jeu.
Sortant au rythme de 2, voire 3 par année au début, elles se sont raréfiées avec le temps, et sont devenues des sortes de mirages qu'on n'ose attendre. La dernière en date, Shattered Web, est sortie presque deux ans après la précédente, Hydra. Pour la peine, Valve a mis les bouchées doubles avec une multitude de missions, d'objectifs hebdomadaires et de défis plus ou moins intéressants. Tout ça pour atteindre l'objectif ultime : les pièces de bronze, argent, or voire diamant pour Hydra que vous pourrez ensuite afficher en jeu pour montrer que, si vous n'êtes pas forcément le meilleur sur le serveur, vous êtes certainement celui qui a le plus de temps libre.
Corollaire du développement économique qu'a connu la scène ces dix dernières années, la professionnalisation s'est elle aussi accélérée rapidement, particulièrement à partir de 2014. Dans un premier temps, on a vu arriver les gaming house inspirées de Corée du Sud, avec des fortunes diverses. Puis, sur le modèle des clubs de sport traditionnels, les structures ont commencé à investir dans des centres d'entrainement dédiés. On pense notamment à Astralis ou, plus récemment, à la dinguerie construite par Complexity.
Cette normalisation des lieux d'entrainement a permis un meilleur encadrement des joueurs et de leur hygiène de vie. Fini le temps des pros qui se couchent à 5h du matin, se lèvent à 14h et passent la journée devant l'ordinateur en mangeant des chips. Désormais, on les conseille sur leur sommeil, leur régime alimentaire, on les aide psychologiquement et ils doivent s'astreindre à des séances de sport. Pionniers dans le domaine, les Danois d'Astralis ont montré tout le bénéfice qu'on pouvait tirer d'un tel niveau de professionnalisation. Un modèle qui fait des émules, en témoigne le recrutement de Matthieu Péché chez Vitality.
Symbole de cette professionnalisation, le recrutement de l'ancien médaillé olympique de kayak
Matthieu Péché pour gérer Vitality.
On ne pouvait pas faire un récapitulatif de la décennie sans s'attarder sur la meilleure équipe de l'histoire de CS:GO. Un titre qui aurait dû rester l'apanage de fnatic 2014-2015 et ses trois Majors, dont deux consécutifs. Ou, pour les plus nostalgiques, de NiP 2012-2013 et son 87-0 en LAN. D'autant que pendant la majeure partie de son histoire, le trio danois device/dupreeh/Xyp9x fut plus connu pour sa capacité à s'effondrer dans les matchs importants que pour son palmarès garni.
Mais en 2017, un premier déclic se produit quelques mois après l'arrivée de gla1ve : Astralis remporte l'ELEAGUE Major d'Atlanta. Une performance remarquable que les Danois peinent à répéter dans le temps. Il faudra attendre un ultime changement avec le départ surprise de Kjaerbye pour North, remplacé par Magisk, pour qu'Astralis prenne son envol. La machine s'enclenche lors de la DreamHack Masters Marseille et ne faiblit plus, glanant 3 Majors d'affilée : FACEIT Major Londres 2018, IEM Katowice Major 2019 et StarLadder Berlin Major 2019. En plus de ces titres de prestiges, les Danois raflent tout ou presque sur leur passage lors d'une année 2018 historique.
Moins dominants en 2019, ils ont quand même su élever leur niveau de jeu lors des 2 Majors, finalement gagnés avec une relative aisance. Ce faisant, ils sont devenus les premiers à s'octroyer 4 Majors, et les premiers à en conquérir 3 d'affilée. Une performance historique qui ne sera probablement pas battue de si tôt, d'autant qu'ils sont déjà favoris pour le prochain Major de Rio.
Jamais une équipe n'aura autant dominé CS:GO. La meilleure équipe de la décennie, tout simplement. (Photo : HLTV.org)
CS ne serait pas CS sans ses scandales. Et celui qu'on retrouve en pointe pour mettre au jour nombre d'entre eux n'est autre que le journaliste anglais Richard Lewis. Alors oui, sa personnalité est extrêmement clivante, et ses positions politiques sont pour le moins contestables ; difficile de nier le rôle qu'il a joué lors de son passage chez Breitbart dans la stratégie globale de récupération du GamerGate par l'extrême droite américaine. Mais avant tout ça, Lewis est un journaliste de talent capable de faire trembler la scène par sa plume.
Les plus anciens de nos lecteurs se rappellent certainement de son rôle capital dans la révélation du vent.exe, un cheat presque indétectable sur Counter Strike:Source. Sur Global Offensive, parmi ses principaux faits d'armes, on retiendra le scandale iBUYPOWER qui déboucha sur le ban de steel, azk et DaZeD, les révélations sur les retards de paiement chez NiP qui causèrent la démission du CEO en 2015 ou encore la mise au jour d'arnaques généralisées derrière les sites de paris et de jeux de hasard autour des skins. Un travail d'investigation qui avait déclenché plusieurs mises en demeure et procès en justice intentés par Valve contre certains Youtubers et propriétaires de ces sites.
Courant 2013, Global Offensive et sorti depuis un an et il peine à décoller. S'il a réussi, par la force des choses, à rassembler les fans de 1.6 et Source, on est encore loin des succès de Dota 2, League of Legends ou Starcraft 2. Valve décide alors d'introduire un aspect qui va radicalement influencer sa réussite et l'économie autour du jeu : les skins. Purement cosmétiques, ces modifications d'armes se récupèrent dans des caisses dont l'ouverture est payante ou se gagnent en jouant.
Évidemment, chaque skin a une valeur monétaire qui dépend de sa rareté, ce qui a créé un large marché de paris, d'échange et de jeux de hasard. Un marché totalement dérégulé qui a mené à divers scandales, impliquant notamment des YouTubers célèbres ayant floué leurs fans en leur promettant des winrates inventés. Depuis, Valve est intervenue, les procès se sont multipliés et la plupart des sites de paris ont disparu. Cela n'empêche pas les skins les plus rares de continuer à s'échanger contre plusieurs milliers d'euros, ce qui est totalement logique pour des coloriages d'armes virtuelles.
Avant, pour regarder un match de CS, il fallait récupérer l'adresse de la TV, s'il y en avait une, la rentrer sur le jeu et suivre tout ça par l'intermédiaire de l'interface d'observateur. La décennie 2010 est venue chambouler tout ça en étant celle du streaming, notamment grâce à la démocratisation des connexions Internet haut débit et très haut débit. Il est loin le temps des GOMTv en 144p, désormais la moindre compétition mineure est diffusée sur Twitch, en 720p minimum.
Successeur du lointain justin.tv, Twitch s'est imposée comme la plateforme dominante, que ce soit pour les diffusions professionnelles ou le streaming amateur. Deux mondes qui se sont souvent rencontrés sur CS:GO, avec certains pros, comme shroud, faisant la transition de la compétition vers le streaming avec succès. Aujourd'hui, Twitch reste la plateforme préférentielle des fans malgré les attaques répétées des concurrents. On se souvient notamment de la diffusion exclusive de certaines saisons de Pro League sur YouTube et Facebook, un fiasco qui avait provoqué l'ire du public. En tant que jeu compétitif le plus accessible visuellement dans le monde l'esport, CS:GO a très largement bénéficié de l'explosion du streaming et reste irrémédiablement lié à Twitch et à son tchat, pour le meilleur et pour le pire.
On se moque, à raison, du tchat de Twitch, mais qui sait ce qu'on obtiendrait si on affichait textuellement tout ce qui se dit en même temps dans un stade de sport ?
CS:GO ne serait pas ce qu'il est sans ses updates attendues, étranges, et parfois inexplicables. On se demande par exemple ce qui est passé par la tête de Valve lors du fameux AUG Update de février 2014, permettant de spray sans aucun recul ou presque. De même, quelle réunion a bien pu accoucher du R8, en 2015, et de sa faculté à tuer n'importe quel ennemi d'une seule balle dans le corps ?
Fort heureusement, d'autres updates ont radicalement changé le jeu pour le meilleur : les changements sonores pour une meilleure spatialisation et moins de tympans brisés par l'AK47, la modernisation graphique des cartes, l'amélioration des hitboxes et des modèles de personnages ou la volonté de faire évoluer le système économique du jeu ne sont que quelques exemples des mises à jour qui ont fait du bien à notre CS. Il est d'ailleurs remarquable de noter que la plupart de ces updates sont assez récentes, montrant que Valve s'implique de plus en plus dans la vie de son jeu. Alors on prend les paris pour la prochaine grosse update : enfin le Source 2 ?
Les fans les plus récents hausseront les sourcils à la mention de VG dans un récapitulatif de la décennie. En effet, en 2014, VeryGames n'existait plus sur CS, et n'est pas réapparue depuis. Mais avant ça, quel héritage ! Sur Source, VG fut probablement la meilleure équipe française de l'histoire, toutes versions du jeu confondues. Bien que faisant face à une adversité moindre, elle a dominé le monde comme peu d'équipes l'ont fait.
De plus, elle a vu passer la plupart des légendes françaises de CS:GO, que ce soit Ex6TenZ, shox, kennyS, NBK, ScreaM, Happy, apEX ou encore SmithZz. Sans même parler des dramas autour de la structure dans ses premières années : on pense notamment au kick de son premier leader emblématique, krL, immédiatement suivi par le reste de ses joueurs, qui iront battre leurs remplaçants lors de la MaxLAN 2009 au terme d'une finale épique.
Lors du passage sur GO, VG se positionne rapidement comme la deuxième meilleure équipe du monde derrière les intouchables NiP. Dans les mois qui précèdent le premier Major, elle dépasse même les Ninjas, profitant du recrutement de shox à la place de kennyS pour enfin prendre l'ascendant sur les hommes de f0rest. Malheureusement, un faux pas en poule lors de la DH Winter 2013 force VG à rencontrer NiP dès les demi-finales, où ils ne font pas le poids malgré un score de 2-1. Le 31 décembre 2013, VeryGames met fin à son aventure sur CS et transfère son équipe chez Titan. Non seulement le tag disparait définitivement, mais les joueurs n'atteindront plus jamais les sommets connus chez VG.
2500£ pour la meilleure équipe française de l'histoire, c'est pas cher payé.
Parce que quand même !
Pas notre plus grande inspiration pour la lettre W, mais en même temps ça nous permet de parler du phénomène d'internationalisation du jeu. Parce que World, ça veut dire le Monde en fait. Premier aspect de cette mondialisation, la représentation de tous les continents sur CS:GO. Si on était habitués à ce que l'Europe et, dans une moindre mesure, l'Amérique du Nord, soient présentes au plus haut niveau, la décennie 2010-2019 aura permis l'émergence d'équipes aux quatre coins du globe. On pense à la dynastie brésilienne LG/SK/MIBR/FURIA qui a su faire revivre le joga bonito des vainqueurs de l'ESWC 2006. Plus récemment, l'Océanie, grâce à Renegades, devenus 100 Thieves en 2019, s'est enfin faite un nom dans la galaxie CS.
Et ce n'est pas prêt de s'arrêter puisque l'escouade sud-africaine de ATK devrait débarquer chez Cloud9 d'ici peu, leur offrant une exposition sans précédent pour une équipe africaine. Seule l'Asie continue de peiner malgré les multiples qualifications de TYLOO pour les grands tournois : on attend toujours l'explosion d'un cinq oriental pour entériner définitivement la mondialisation de notre jeu favori.
Cette internationalisation a pris un second atour avec la démocratisation des line-up multinationales. Auparavant dominée par les équipes issues d'un pays (ou d'un groupe linguistique), la scène a vu, depuis 2015, une multiplication des expériences internationales. La première équipe notable à ce titre fut probablement G2.Kinguin, ancêtre de FaZe Clan et demi-finaliste du Major de Cluj-Napoca cette année-là. Depuis, mousesports, FaZe Clan, G2, CR4ZY ou encore OG se sont lancés dans l'aventure, avec plus ou moins de succès. Nul doute que la prochaine décennie sera celle d'un vainqueur de Major avec une équipe internationale.
"Alors c'est un Danois, un Estonien, un Turc, un Slovaque et un Hollandais qui rentrent dans un bar, et le Danois..."
(Photo : HLTV.org)
Clairement, W, X et Y, on est dans le dur niveau abécédaire. Mais puisqu'on sait que vous êtes des gens de culture, lâchons-nous sur les chiffres romains. Plus que la Pro League en elle-même, déjà évoquée dans une série d'articles, c'est la contribution d'ESL qui mérite d'être relevée à l'échelle de la décennie. Plus qu'aucune autre organisation, la structure allemande est intrinsèquement liée à l'histoire de CS, que ce soit grâce à ses compétitions prestigieuses ou à sa contribution aux scènes locales et amatrices.
En effet, au-delà des grandioses ESL One et autres IEM, ESL a réussi à soutenir l'ensemble de CS, et pas seulement l'élite professionnelle. On pense aux multiples divisions sous la bannière ESEA, de l'Open jusqu'à la MDL, permettant théoriquement à n'importe qui de partir de rien pour se qualifier en Pro League, la plus prestigieuse des ligues en ligne. On pense aussi aux Championnats nationaux, événements majeurs qui permettent de révéler les talents de demain. Il suffit de survoler la liste des précédents vainqueurs des ECN France pour se convaincre de l'intérêt d'une telle compétition.
Alors oui, l'ESL n'a pas toujours été irréprochable, voire s'est même parfois montrée carrément mauvaise. Mais à l'orée de cette nouvelle décennie, leur annonce de l'ESL Pro Tour ne peut que réjouir les fans. En regroupant les événements du Tier 1, les DreamHack Open et les divers Championnats Nationaux, l'organisation propose un système global et ouvert qui devrait bénéficier à l'ensemble de la scène.
Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Parce qu'après tout, c'est bien beau de parler des transitions réussies vers CS:GO, des Suédois sournois et autres Polonais inarrêtables, mais, au début de la décennie, le joueur sur qui tous les yeux étaient rivés était un sniper ukrainien repoussant les limites de ce qu'on pensait possible sur 1.6. Lorsqu'il rejoint Na'Vi en 2010, la structure vient tout juste d'être créée par un riche kazakh et regroupe les meilleurs joueurs du pays : aux côtés du virevoltant sniper, on retrouve Zeus, déjà capitaine, ainsi que ceh9, starix et Edward, génie des pistol rounds.
En une année, ce cinq, bénéficiant de moyens inédits, va tout balayer sur son passage, remportant la majorité des LANs T1 du circuit international, dont quatre Majors consécutifs entre 2010 et 2011. Bien que moins en verve en 2011, la transition sur GO des Ukrainiens suscitait beaucoup d'attente. Pour certains, elle fut glorieuse : Edward fut un membre important des années 2013-2015 alors que Zeus finit par gagner un Major chez Gambit après des années à lutter pour le top 5 monde chez Na'Vi. Mais, puisque toutes les histoires ne se finissent pas bien, c'est la star, markeloff, qui va manquer le train de la modernité.
Peu convaincant chez Na'Vi, il est remplacé par seized et rejoint Astana Dragons. Par la suite, il portera les couleurs d'équipes de second rang comme HellRaisers et Flipside Tactics, sans jamais convaincre. Depuis le début de l'année 2018, il est passé inactif dans l'indifférence quasi générale, une triste fin pour un talent rare, le s1mple de sa génération.
Du mauvais rock et des démos qui buggent ? Oui, c'est bien une fragmovie CS 1.6.
25 lettres sur l'histoire et le passé, utilisons la dernière pour se projeter sur l'avenir ! Cela dit, on pourrait objecter que pour sa première année au sein du top international, le jeune prodige français a déjà marqué l'histoire. Principal responsable de la résurrection de la France sur la scène internationale, il a porté Vitality au deuxième rang mondial au début de l'été. Puis, alors que le collectif faillissait à l'automne, il a continué à afficher un niveau indécent, finissant l'année par un titre à l'EPICENTER 2019.
Pour la première fois sur CS:GO, un joueur qui dispute sa première année à l'international devrait terminer premier au top 20 HLTV des joueurs de l'année. Déjà auréolé de 5 titres de MVP en un an (soit le tiers de device, recordman, sur toute sa carrière), il est rentré dans le cercle très fermé des joueurs récompensés sans avoir gagné le tournoi en question, lors de l'ESL One Cologne et la DreamHack Masters Malmö. Tout ce qu'on peut lui souhaiter à présent, c'est une longévité plus proche de celle de kennyS que de celle de markeloff, snipers légendaires de leurs jeux respectifs.
Voilà, c'est tout pour cette décennie, ou presque. On se retrouve début 2030 pour un nouveau bilan, parce qu'on est optimistes chez VaKarM. Comment ne pas l'être lorsque le jeu vient de battre son record de joueurs mensuels 3 mois d'affilée ?
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