À quelques jours de leur entrée en lice dans cette qualification fermée pour le PGL Major Copenhague, Thomas "Djoko" Pavoni et Pierre "Ex3rcice" Bulinge nous ont accordé une interview croisée afin de pleinement profiter de ce binôme découvert il y a quelques années sous les couleurs de CLEAR. Évoluant maintenant chez 3DMAX, ils nous ont permis d'en apprendre un peu plus sur leur histoire commune, de ses débuts à aujourd'hui, en passant par HEET.
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Pour ceux qui préfèrent le visuel à l'écrit, et ont envie de voir la tête de Lucky avec quatre ans de plus. |
Pour revenir sur cette entrevue d'environ 26 minutes, débutons par l'habituel sommaire afin de suivre plus facilement le fil des sujets abordés, de l'époque où Djoko & Ex3rcice se découvraient à la GamingGen à cette qualification fermée pour Copenhague à laquelle le binôme est sur le point de participer, en passant évidemment par leur évolution au travers des années passées chez DBL PONEY et HEET.
Sommaire : | ||
I. |
Les débuts du binôme. |
I. Les débuts du binôme.
Partageant les serveurs, les équipes, les aventures et les souvenirs depuis près de cinq ans, le binôme s'est découvert en 2019 puis s'est rapidement retrouvé sous le lead de jarod chez CLEAR. Redoutable, notamment lorsque nous les avions vus à l'oeuvre en Belgique pour les Louvard, ce duo ne se sépara ensuite que très rarement, jusqu'à finalement se retrouver pour de bon chez DBL PONEY.
Comme on ne s'est pas vu depuis Jönköping, comment allez-vous en ce début d'année 2024 ? Djoko : Ça va super bien. Ex3rcice : Et bonjour ! Ça va, bien bonne année à tous. Djoko : Bonne année. On va commencer par parler de votre histoire commune. Est-ce que vous vous souvenez de la première fois que vous vous êtes retrouvés sur un serveur ? Djoko : Non. Ex3rcice : Ouais, ça ne va que dans un sens... [ils rigolent] Je me rappelle, c'était à la GamingGen 7. La première fois que j'ai joué avec Djoko, c'était directement en lan, on était dans un mix (ndlr : RIZ BASMATI). On m'avait dit qu'il était chaud, à l'époque il était Top 2 Fr sur FACEIT, en 2019. Voilà, la première fois c'était en lan, à Gardanne. Ok, donc la première fois que vous jouez ensemble c'est cette fameuse fois où vous battez bk et qu'ensuite vous le rejoignez chez CLEAR. Justement, est-ce que vous diriez aujourd'hui que ce passage avec jarod a posé les premières pierres de ce que vous avez ensuite construit en équipe ? Djoko : Je pense que ça a quand même apporté le début, les bases du jeu qui font que tu te dis "ouais, pourquoi pas essayer d'être professionnel sur ce jeu". Avant CLEAR, vraiment, c'était FACEIT et ça s'arrêtait-là dans ma tête entre guillemets. Après, en ayant vu plus de jeu d'équipe, plus de bases de Counter-Strike, je me suis dit que ce serait bien de lancer le truc. Djoko lors de la Louvard 5.1 jouée avec CLEAR, avec Ex3rcice à sa gauche. Crédit : Louvard Ex3rcice : De mon côté, c'est un peu différent. Justement, après la première lan que j'ai faite avec Djoko, je pense que c'était une opportunité pour pouvoir se montrer un peu. Je ne sais pas si on peut vraiment parler du début du jeu d'équipe, mais au moins un peu de la compétition je dirais, parce que c'était quand même un peu différent du niveau qu'on a maintenant et de ce qu'on fait. Mais, oui, c'était plus ce côté compétition, comme dit on ne faisait que des FACEIT et ça nous a mis dans le bain de vouloir tryhard en équipe. J'ai contacté jarod et bk pour savoir s'ils avaient quelques anecdotes, mais outre la GamingGen 7 ils n'en avaient pas trop. Par contre, jarod m'a dit de l'un qu'il était "calme et serein" et de l'autre qu'il était "un peu plus casse-couille". Sur le serveur, l'un est entry/fixe quand l'autre est plutôt extrémité. Ces différences expliquent-elles pourquoi vous vous entendez si bien sur et en-dehors du serveur ? Djoko : Peut-être, je pense qu'on n'a pas le même profil de joueurs et qu'humainement on n'est pas les mêmes. On a des différences qui se complètent plutôt bien au final. Ex3rcice : Oui, je pense que c'est ça. Djoko : Je ne sais plus quel est le dicton... Qui se ressemble s'assemble ? Euh non, bah non [rires]. Djoko : Du coup c'est pas ça, c'est l'inverse. Ex3rcice : Qui aime bien châtie bien. Djoko : Peut-être pas non. On n'aura peut-être pas le bon dicton aujourd'hui ! [on rigole] |
II. Les retrouvailles chez DBL PONEY puis HEET.
D'abord à l'essai dans les pas d'un NBK- encore présent en stand-in, Ex3rcice rejoindra définitivement le cinq en septembre 2021 et ne le quittera plus. De nouveau formé, le binôme se fera petit à petit une place dans ce groupe mené par bodyy, passant plusieurs fois très près de se qualifier en Major. Évidemment, derrière ces beaux souvenirs, on se souvient tous des problèmes financiers que la structure a rencontrés, poussant les joueurs à se séparer puis à former un nouveau cinq.
Est-ce que vous vous souvenez de ce que vous avez ressenti quand vous vous êtes retrouvés chez DBL à l'époque ? Ex3rcice : C'est plutôt le moment où Djoko rejoint TheDice [qui m'a marqué]. À l'époque, je me rappelle qu'ils voulaient plus ou moins nous recruter tous les deux mais ils n'avaient qu'une place. J'avais les études à côté, donc pour moi ce n'était pas vraiment possible de commencer en équipe et je me souviens que je leur avais dit de foncer sur Djoko, que c'était le joueur à ne pas manquer. L'évolution qu'il a eue en allant chez DBL PONEY ne m'a pas du tout étonné. Plus tard, c'est lui qui m'a appelé pour me dire que j'allais tester avec eux. Quelque part, je pense que je m'y attendais au vu de ce que l'on proposait, du niveau que l'on avait tous les deux. Cela ne m'a pas surpris plus que ça quand j'ai su qu'ils cherchaient un cinquième. Djoko : C'est à ce moment que je disais que c'était le choix logique si on voulait un cinquième joueur avec DBL. On en avait parlé au début et, au fur et à mesure, quand on cherchait un joueur, je leur disais que c'était le choix le plus évident à faire. Je le connaissais depuis longtemps donc, forcément, même s'il n'avait pas été le choix le plus évident, j'aurais peut-être quand même dit qu'il l'était [sourire]. Après, là c'était vraiment le meilleur choix donc tant mieux. |
killazoo a apporté de la structure dans notre quotidien. |
Quel serait votre meilleur souvenir sur ces trois ans que vous venez de passer ensemble depuis les débuts avec DBL, si tant est que vous partagiez le même ? Djoko : La galère, le mot c'est la galère. C'est ça le meilleur souvenir ? Djoko : Ouais, mais tu sais, c'est la galère positive. Dans le sens où, entre grands guillemets, il n'y a personne qui veut de toi mais tu montres que t'es chaud, que t'es même meilleur que des équipes qui sont vraiment bien en place. Tout ce sentiment-là, d'être un outsider de fou, de gagner, c'est ça qui fait partie du mot galère que j'ai dit. Ex3rcice : C'est vrai, je n'ai pas d'exemple particulier, mais oui, comme il dit, c'est le fait de grind, de se lever le matin sans savoir si on va être payé, si on va rejoindre un club ou si on va gagner et de quand même toujours avoir l'envie. Ah si, aussi ! Les chambres d'hôtel ! Quand l'histoire se termine avec HEET, au niveau des perspectives, aviez-vous vraiment cette envie de rester et continuer ensemble ? Djoko : Je pense que le choix de rester ensemble, dans un projet français, c'était le plus sympathique on va dire. Tu partages une équipe avec des gens qui sont, entre guillemets, de la même culture que toi, du même pays et qui vivent les mêmes choses. Sachant que Maka et hAdji ont aussi vécu des situations assez similaires [à nous], dans le sens où ils sont allés quand même assez haut dans le subtop, qu'ils ont frôlé pas mal de fois le haut niveau de Counter-Strike, comme on a pu le faire avec DBL PONEY et HEET. Au final, j'ai l'impression qu'on était dans le même bateau sans être dans le même bateau. On s'est retrouvé en équipe avec un peu le même vécu, la même envie, la même expérience sans forcément avoir joué ensemble, donc ça s'est fait naturellement. Ex3rcice : Je pense pareil que Thomas (Djoko). Dès qu'on a appris la fin de HEET, avec toutes les galères qu'il y a eues, pour moi c'était une évidence de continuer avec Djoko dans un premier temps, Lulu (Lucky), de rajouter Bryan (Maka) et ensuite Ali (hAdji). Ça s'est fait naturellement. |
III. Looking4Org, nouvelles responsabilités.
Souhaitant continuer ensemble, voilà le binôme à la mène d'un nouveau projet où il décidera de rappeler Lucky et se tournera vers Maka pour prendre le lead, quand hAdji arrivera quelques semaines plus tard pour former le groupe que l'on connait depuis. Plus tard, ce sera au tour de killazoo d'apporter sa pierre à l'édifice dans ce rôle de coach, Fisic0 le rejoignant en tant qu'analyste au moment de signer chez 3DMAX pour prendre la place laissée vacante par Derly.
Par rapport à DBL PONEY et HEET, où vous étiez encore de jeunes joueurs à ce niveau, avez-vous l'impression d'être plus au centre de ce nouveau projet où vous avez d'abord joué sous le tag Looking4Org ? Ex3rcice : Je pense, du moins pour moi c'est sûr, que je ne suis pas du tout le même joueur que quand j'ai rejoint DBL PONEY. C'était presque ma première vraie équipe et c'était déjà il y a trois ans, donc en trois ans j'ai pu apprendre énormément avec les joueurs que j'ai cotoyés quotidiennement. On prend une place plus importante dans le jeu et aussi que l'on s'affirme dans tout ce qui va toucher aux décisions. C'est vrai que je n'ai pas du tout la même vision du jeu. Même sur le vocal, je pense que je n'ai pas du tout la même place que j'aurais pu avoir au début de DBL PONEY ou même au début de HEET, que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'humain. |
Tu as besoin de faire beaucoup de lans pour t'acclimater à tous les changements. |
Djoko : De mon côté, je pense que j'ai toujours eu une place assez importante dans les équipes que j'ai faites. Dans le sens où j'ai un rôle qui demande beaucoup [de communication]. C'est bien d'entry, mais si tu ne dis à personne ce que tu vas faire, ça va faire des trucs bizarres. Donc, il faut quand même savoir s'imposer, savoir communiquer et ramener les gens avec toi. Je pense que j'ai toujours eu ça mais, au fur et à mesure des équipes et des rôles où j'ai joué, j'ai pas mal évolué. Je suis le même joueur mais en beaucoup plus forte et beaucoup plus expérimenté. En parlant d'évolution, l'arrivée de killazoo et plus récemment celle de Fisic0 vous ont-elles aidés dans votre progression individuelle ? Ex3rcice : L'ajout principal, c'était celui d'Adrien (killazoo), en tant que coach. Quand on est allé le chercher, on était tous d'accord qu'on avait besoin de quelqu'un pour créer du lien entre les joueurs et du liant dans l'équipe. Quelqu'un qui va pouvoir s'exprimer de manière saine sans que ça puisse être mal interprété. Dans le sens où on va tous dans la même direction, on veut tous la même chose, mais si tu n'as pas ce petit truc qui rassemble tout le monde, ça peut mal se passer. C'est pour ça, justement, qu'on avait cherché un coach capable de faire ça, et Adrien l'a très bien fait. Cela a vraiment été son premier apport à l'équipe, c'était extrêmement important. Dans un second temps, il pris plus de place dans l'aspect stratégique et tactique en regardant ce qui pouvait pécher dans notre jeu, ce qui allait pouvoir être amélioré et ce qu'on avait besoin de faire individuellement pour être à la fois de meilleurs joueurs mais aussi de meilleurs coéquipiers, et il l'a très bien fait. Fisic0 derrière les joueurs de The Prodigies lors de La Coupe #3 Pour Fisic0, qu'on a rajouté plus récemment, au début il avait plus un rôle avec Bryan (Maka) et Adrien, dans la stratégie pure et l'anti-strat. Là, au bootcamp, c'était la première fois qu'on le voyait et c'est quelqu'un qui a beaucoup d'énergie. Il a une vraie valeur ajoutée dans un bootcamp, où tu es là tout le temps avec tout le monde. Il arrive à faire rire alors qu'il est italien et qu'il ne parle pas un mot de français. Et pourtant, il arrive très bien à s'intégrer. C'était vraiment cool. Djoko : Ce que je vais dire rejoint un peu ce qu'Ex3rcice a dit mais, pour faire simple, killazoo a ramené beaucoup de structure dans notre quotidien. C'est à dire qu'au lieu de travailler deux heures dans une journée et de n'avoir que trente minutes productives, maintenant on arrive vraiment à tout noter, à avoir un suivi sur tout ce qui se passe et c'est indispensable pour pouvoir avancer. Fisic0, c'est un analyste un peu foufou qui peut rester quatorze heures sur son PC à regarder toutes les démos de toutes les équipes de la planète. Il faut un mec comme ça dans une équipe, parfois c'est un joueur mais ça prend du temps et de l'énergie. C'est toujours bien d'avoir un mec qui est dédié à ça et qui te rapporte des petits tips à droite, à gauche sans que forcément tu aies à le faire tout le temps. |
IV. Les premiers mois chez 3DMAX.
Sous leurs nouvelles couleurs, les ex-Looking4Org vont connaître une première sortie mitigée à l'ESL Challenger Jönköping, où ils s'étaient brillamment qualifiés en battant de nombreuses équipes bien mieux classées qu'eux. Entraînement à grandeur nature, cette lan suédoise n'empêchera pas 3DMAX d'ensuite remporter l'ESL Challenger League et d'ainsi se qualifier pour la prochaine saison de Pro League, histoire de terminer l'année en confiance.
Cela fait maintenant deux mois que vous avez signé chez 3DMAX et on avait parlé de ça à Jönköping, donc je connais un peu ta réponse Djoko, mais je voulais tout de même la poser en interview. Même si cela fait trois ans que vous êtes sur la scène, vous restez de jeunes joueurs qui ont connu les études ou le travail, plus récemment qui ont vécu des périodes de galère, sans contrat. Aujourd'hui, avec ce contrat, sentez-vous toujours cette sorte de sentiment d'épée de Damoclès au-dessus de votre tête ? Djoko : Franchement, ouais. De toute façon, même si tout le monde était blanc ou clean, que tout se passait bien dans le meilleur des mondes, on reste dans un monde compétitif. Donc, forcément, tu n'es jamais en CDI, posé. Tu ne peux pas cirer le banc comme des joueurs de l'Olympique Lyonnais par exemple [Ex3rcice sourit sur ce tacle pour l'équipe qu'il supporte]. C'est un milieu compétitif, il faut toujours être performant, être le meilleur et être un bon humain. Dans tous les cas, il y a toujours une épée de Damoclès sur la tête. Avec les expériences qu'on a eues, personnellement, j'ai appris à ne plus trop stresser par rapport à ça et à me concentrer sur mon individuel, sur ce que je peux apporter, sur ce que je peux faire de bien. Après, si je gagne, je gagne, et si je perds, ben j'aurais tout essayé et tant pis quoi. Ex3rcice : Je ne ressens pas trop cette épée de Damoclès comme tu dis. C'est vrai que la situation qu'on a eue, où on n'a pas forcément reçu nos cashprizes, ça a été un petit peu compliqué. Mais, quand je joue, à patir du moment où je suis sur le serveur, je ne pense plus à rien à part à la compétition. Comme Thomas a dit, gagner, être le meilleur et c'est tout. J'évite de penser au reste et focus quoi. On a beaucoup parlé de Jönköping comme d'un entraînement pour un potentiel RMR. De votre côté, comment avez-vous vécu cette lan qui était votre septième ensemble à ce niveau (ndlr : une en 2021 et cinq en 2020) ? Ex3rcice : Le format était un peu différent. Dans le sens où, sur les lans qu'on avait faites jusque-là, on avait eu un traval day suivi d'un jour plus ou moins off avec tout ce qui était média, etc. Donc un jour de battement et ensuite on passait à la compétition. Là, ce qui était un peu différent, c'est qu'on a fait le trajet et la partie média étaient le même jour, la veille de la compétition. À savoir que Jönköping ce n'est pas très bien desservi, que tu prends l'avion puis que tu fais deux heures en van, à l'arrivée tu es fatigué. Au niveau de l'organisation, c'était donc un peu plus compliqué. Les conditions, aussi, où on a directement joué sur scène et où il faut savoir qu'il faisait quand même déjà très froid quand on jouait, ce qui était plus difficile qu'à Malte, par exemple, quand on avait joué la Pro League, ou même au RMR. C'est vraiment ce qui a changé pour nous, l'organisation et la température. Je pense que tu as besoin de faire beaucoup de lans, justement, pour pouvoir t'acclimater [plus facilement] à tous ces changements. Cela faisait un petit moment qu'on n'avait pas fait de lans et c'était bien d'en faire une avant d'arriver au RMR pour y reprendre goût. Ex3rcice, lui aussi lors de cette Louvard 5.1, histoire de rester dans la nostalgie. Crédit : Louvard Djoko : Comme tu l'as dit, c'était un entraînement quelque part, même si on était là pour la gagner. On prend toutes les petites erreurs, les micro-frustrations et tous les trucs qui nous ont empêchés d'être bons et performants sur le serveur. En lan, c'est quand même assez différent que sur internet. Si tu t'endors pendant deux ou trois rounds, tu les perds et t'as perdu la game et, hop, tu ne peux pas revenir en arrière, il n'y a pas de remake, c'est déjà lose. Forcément, on a vu que même si on était à Jönköping avec toute la bonne volonté du monde, on a quand même eu des problèmes pour être à 100 %, vraiment à 100 %. Donc voilà, c'est un entraînement pour savoir qu'au Closed ou au RMR, on sera à 100 %. Avant d'arriver à Jönköping, vous aviez de très bonnes performances sur CS2. Une fois rentré de Suède, vous remportez l'ESL Challenger League et vous vous qualifiez pour la prochaine saison de Pro League. Ce résultat a-t-il permet d'éviter la frustration qui aurait pu naître à Jönköping et de terminer l'année 2023 en pleine confiance ? Djoko : Honnêtement, l'objectif numéro 1 ça reste de toute façon le Major, même si on aurait bien aimé gagner Jönköping. Je pense que ça ne nous a pas impactés plus que ça, qu'on s'en est servi comme d'un entraînement même si je n'aime pas trop l'appeler comme ça. Mais, oui, en soit, ça sert d'entraînement juste avant le Closed et le RMR, qui seront des étapes plus importantes que Jönköping, même si c'est toujours bien de tout gagner. Ex3rcice : Je suis d'accord avec Thomas. C'est vrai que les lans qu'on avait faites avec HEET m'avaient personnellement impacté, beaucoup plus qu'à Jönköping. Sachant qu'on est revenu directement et qu'on s'est remis à gagner, au final, c'était comme une date sur le calendrier. On est passé à travers, ça arrive, go next. |
V. La préparation pour le Closed.
Sortant d'un bootcamp dans les locaux d'ADEPTS, 3DMAX a logiquement pris le temps de se préparer pour la qualification fermée du PGL Major Copenhague, tout en se remettant dans le bain après la coupure de fin d'année. Confiant, le groupe attend maintenant avec impatience d'attaquer cette étape qui, on l'espère, le mènera à Bucarest pour le RMR.
Vous sortez d'un bootcamp dans les locaux d'ADEPTS. Comment s'est passée cette semaine ? Avez-vous réussi à vous remettre dans le bain après les fêtes de fin d'année et à travailler quelques détails avant le Closed ? Ex3rcice : C'était un peu plus qu'une semaine je crois, une dizaine de jours. Globalement, ça s'est bien passé. Les locaux étaient bien, les PC étaient bien, l'hôtel était à côté, même pour s'alimenter il y avait tout à notre portée, donc c'était cool. Sinon, en termes de jeu, c'est vrai qu'il a fallu se remettre dans le bain parce qu'on a un gros stratbook qu'on fait énormément tourner. Du coup, les strat, il fallait se remettre dedans et je pense qu'à la fin des dix jours, on a bien réussi à retrouver notre confiance et notre niveau individuel. Au début, c'était un peu galère comme on n'avait pas trop joué pendant les vacances. On a profité de ce break après le grind des enfers qu'on a eu au début de CS2. Sinon, oui, je pense qu'on a réussi à retrouver notre niveau individuel et même le niveau en équipe, je ne me fais pas trop de soucis à ce niveau-là. Djoko : On a tous pris cinquante heures de jeu pendant cette dizaine de jours. Avez-vous parlé du Closed, où vous allez reprendre les officiels après plus ou moins un mois de coupure ? Djoko : On est tous plus ou moins à 1,10 de rating sur HLTV. On est prêt, on est boosté à l'ego, on est au max et prêt à se battre ! |
Le meilleur souvenir, c'était la galère [...] personne ne veut de toi mais tu montres que t'es chaud, que t'es meilleur que des équipes en place. |
Et comment le sentez-vous ce Closed ? Où il y aura quelques beaux noms mais où, en même temps, vingt-et-un slots seront à prendre sur trente-deux équipes en lice. Ex3rcice : On n'en a pas parlé de manière précise, on va plus se focaliser sur nous. Dans le sens où on connait nos maps fortes pour les Bo1, on sait aussi quelles maps on va pouvoir aller chercher en Bo3. Plus se focaliser sur nous, sachant qu'on n'a pas encore les poules du Closed, donc on ne connait pas tous nos adversaires [interview tournée le dimanche 14 janvier], ni même le planning des matchs, donc on se concentre sur nous pour le moment. Djoko : Ouais, de toute façon je ne vais pas te mentir que peu importe qui est en face, l'ennemi numéro ce n'est pas lui mais c'est nous. Si on est concentré sur nous, qu'on montre notre vrai niveau, qu'on a envie et qu'on donne tout, on peut gagner tout le monde, je suis persuadé de ça. Ex3rcice : Sympa la force. On l'a vu à Jönköping de toute façon, où vous avez accroché Virtus.pro et GamerLegion mais où les matchs se perdent plus "par votre faute" que l'inverse. Après, bon, là vous serez en ligne donc c'est l'avantage. [Tout le monde sourit] Pour conclure cette interview, depuis que vous évoluez ensemble chez DBL, quel serait le meilleur axe de progression que vous noteriez de l'autre ? Ex3rcice : [Réfléchit] Oh merde... Pour Thomas, je pense que ça serait l'énergie. Il arrive à mettre son énergie à 200 % tout le temps, que ce soit en pracc ou en officiel, et à ne jamais baisser de rythme. Djoko : Un robot quoi. Ex3rcice : Un robot, robotgoesque. Djoko : De mon côté, je dirais plus que c'est capillaire. Ex3rcice : I'm improving guys, i try my best every days. [rires] Djoko : Non, plus sérieusement, je pense que, parfois, il faut qu'il soit un peu moins en retrait et qu'il ait plus confiance en son rôle dans l'équipe, dans l'impact qu'il peut avoir. Dernière question, sans vouloir vous porter la poisse, mais qu'est-ce que ça donnerait un petit Djoko & Ex3 en Major ? Djoko : Déjà, je suis en Mercedes. [rires] Ça, c'est pour commencer, étape 1. Étape 2, je ne sais pas, c'est moi qui paie le resto la prochaine fois. Ex3rcice : Il n'y aura pas à réfléchir ! [rire] En vrai, je pense que l'étape qui nous manque, justement, c'est de réussir à se qualifier à ce petit truc qui nous fait passer dans une autre dimension, comme il dit, individuellement et en confiance. Je pense qu'on peut être bien meilleur que ce qu'on est actuellement, c'est ce qui nous manque. |
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