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ESL One Cologne : Pourquoi regarder ?
Pauvre ESL One Cologne, tout serré entre la qualification Major et le Major lui-même et qui a perdu la bénédiction de Valve pour la première fois depuis trois ans. Quel drôle de tournoi s'annonce, avec des favoris qui ne voudront pas trop en dévoiler avant le rendez-vous à ne pas manquer mais qui ne peuvent pas non plus se permettre de laisser tomber une compétition à 250 000 $. La Lanxess Arena pourrait donc réserver un singulier spectacle, alors, pourquoi exactement regarder l'ESL One Cologne 2017 ?
Parce que SK et FaZe vont continuer leur duel
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C’est le trio qui roule actuellement sur la scène mondiale : SK Gaming – FaZe Clan – Astralis, ces trois-là s’étant attribué quatre des cinq derniers tournois à 200 000 $ et plus. Mais la dernière nommée ne sera pas là à Cologne, préférant se concentrer uniquement sur la défense de son titre en Major qui l’attend ensuite à Cracovie.
Résultat, SK Gaming et FaZe seront les deux grands favoris du tournoi. Après s’être livrées une bataille incroyable en finale des ECS (remportée par SK 11-16 / 19-17 / 19-17), elles aimeraient sans doute bien remettre ça dans la Lanxess Arena dimanche prochain. Et il paraît difficile de les en empêcher tant elles semblent solides en Bo3.
Le principal danger pour le duo sera sûrement la ronde suisse, qui avait notamment failli coûter sa place à FaZe aux finales SL i-League, où elle avait finalement triomphé après s’en être sortie de justesse avec deux défaites lors de la première phase. Pour SK, cela s’était encore plus mal passé avec trois revers et donc une sortie prématurée dès cette étape. Mais cette lan remonte à trois mois déjà, et les deux ont pu se rassurer lors des IEM Sydney, passant sans encombre la ronde suisse qui s’y était déroulée.
Du côté des cartes, SK semble un peu au-dessus sur Train, tandis que Mirage est la chasse gardée de FaZe. Overpass et Inferno semblent en revanche plus équilibrées et pourraient tomber d’un côté comme de l’autre si ces deux formations venaient à s’affronter dessus. Évidemment, il ne faut pas aller trop vite en besogne, et s’il paraît logique de les mettre favorites, d’autres prétendants pourraient bien avoir leur mot à dire, à commencer par G2 Esports.
Parce que G2 va pouvoir jouer le rôle d’arbitre
Derrière le trio précédemment cité, G2 apparaît comme le quatrième larron, celui qui aimerait bien intégrer le wagon de tête mais doit encore prouver qu’il peut tenir sur la longueur. L’équipe française est celle qui s’est appropriée le seul gros tournoi laissé par les trois devant, les finales ESL Pro League, auxquelles ne participaient ni FaZe ni Astralis, mais où SK s’est gentiment fait battre par les Français (16-12 / 16-12 en demi-finale). Des arguments pour s’immiscer dans le duel qui s’annonce à Cologne, G2 en a donc.
apEX est récemment devenu un meme international avec cette photo, en plus de se qualifier pour le Major
Le cinq tricolore sort d’une semaine plutôt maîtrisée à Bucarest pour assurer sa place au Major : aucune défaite, quelques frayeurs lors du match inaugural contre Immortals, un jeu un peu trop lu par FlipSid3 sur Nuke, mais en dehors de ça, les Français ont fait le job. Si le vrai objectif reste évidemment le Major, les tournois comme l’ESL One Cologne ne peuvent pas être négligés lorsque l'on doit encore prouver des choses. NBK déclarait en fin de semaine dernière qu’un top 4 en Allemagne serait un bon résultat et permettrait à tous de faire le plein de confiance.
Pour cela, il faudra passer la ronde suisse, avec un premier match face à TyLoo qui ressemble à un cadeau. Attention à ne pas sous-estimer les Chinois, mais sauf catastrophe, G2 devrait déjà s’assurer une première victoire. Aller en chercher deux autres semble largement faisable, pour peu que la formation ne perde pas tous ses pistols rounds, comme elle a souvent pris l’habitude de le faire. Ensuite, une fois dans l’arbre, seul FaZe semble pour le moment être la bête noire des Français. Contre n’importe qui d’autre, il y aura match, et G2 aura toutes ses chances.
Parce que le tournoi pourrait servir de rampe de lancement à Virtus.pro
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Comme d’habitude, Virtus.pro reste une énigme. On avait l’habitude de voir l’équipe polonaise alterner le bon et le moins bon entre les Majors, pour finalement arriver à son meilleur niveau lors des tournois aux stickers. Mais elle est tombée tellement bas depuis l’ELeague Major et la DH Las Vegas que, plus encore qu'à l'accoutumée, des doutes se sont installés sur sa capacité à revenir au plus haut niveau, une fois de plus.
Élimination dès les poules chez elle, aux IEM Katowice, même tarif lors des finales StarLadder i-League S3, saison calamiteuse en ESL Pro League, relégation dans les ligues inférieures en EPL et en ECS, bref, Virtus.pro a tout lâché. Quand SK, FaZe et Astralis se disputaient le titre de meilleure équipe du monde, les Polonais étaient loin, très loin de cette préoccupation. Mais le Major arrivant ils ont commencé, tout doucement, à reprendre du poil de la bête.
D’abord en piquant une carte à Astralis, lors du Clash for Cash. Puis, une journée plus tard et avec 8h de décalage horaire dans les dents, en remportant les finales de l’Adrenaline Cyber League, battant HellRaisers puis Na’Vi 2-1. En arrivant à Cologne, VP n’est donc plus totalement au fond du trou. Et cette année, le tournoi allemand n’est pas le Major : celui-ci sera deux semaines plus tard, il reste donc un peu de temps pour se préparer. Cet ESL pourrait être l’occasion pour Virtus.pro d’affiner les derniers détails avant d’exploser à Cracovie, à domicile, avec tout le public derrière elle. La victoire finale paraît compliquée à aller chercher en Allemagne, mais un quart voire une demie serait un signe de bon augure, juste avant d’entamer la compétition la plus importante de l’année pour ces cinq joueurs qui s’accrochent à leur slot de Légende depuis plus de trois ans.
Parce qu’on va voir si les ninjas ont vraiment changé
En perdition depuis le début d’année, Ninjas in Pyjamas a finalement réalisé l’impensable : un changement. Il faut dire qu’avec une moyenne d’un remplacement par an depuis 2012, les Suédois ont intérêt à ne pas se rater au moment d’effectuer le transfert. Après avoir fait partie de l’aventure depuis les débuts de CS:GO, friberg a donc été écarté au profit de REZ, recruté chez Epsilon, comme l’avait été draken avant lui.
Ce changement montre une volonté des ninjas de repartir de l’avant, mais certains sont tout de même restés sceptiques : quid de GeT_RiGhT, méconnaissable depuis plusieurs mois mais qui reste dans le cinq ? Quid de Xizt, dont le lead apparaît obsolète et dont le skill n’est plus vraiment présent non plus ? Remplacer un joueur, c’est bien, mais était-ce vraiment ce dont NiP avait besoin ? Une solution plus radicale (changer au moins deux joueurs, voire un split de l’équipe) aurait été préférable aux yeux de quelques-uns.
Bienvenue REZ, mais cela suffira-t-il à sauver une formation en plein doute ?
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas ce qu’ont décidé les Scandinaves, qui vont essayer de prouver qu’ils peuvent encore rebondir. Ils auront eu trois semaines pour se préparer, sans match officiel, sans apparition publique, dans le secret le plus total. Les attentes sont grandes autour des ninjas, qui n’ont plus franchi les poules d’un événement depuis la DH Las Vegas en février, et n’ont plus accroché de top 4 depuis leur victoire aux IEM Oakland en novembre 2016. Quand pyth était encore là… Contre Cloud9 pour débuter, NiP n’aura pas vraiment droit au mode diesel : les Américains arrivent avec le plein de confiance après leur qualification au Major, et seront sans doute même favoris dans ce match. Aux ninjas de prouver qu’ils ne sont pas encore morts.
Parce qu’il y aura des morts de faim
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On pensait que Team Liquid serait présente au Major, qu’OpTic réussirait aussi à obtenir sa place, que TyLoo pouvait faire l’exploit ? Il n’en a rien été. Les deux équipes américaines et la formation chinoise seront les trois seules présentes à Cologne à avoir échoué lors de la qualification pour le Major. Cet échec pourrait bien avoir un effet quitte ou double : totalement dépiter ces trois line-ups qui ne feraient que s’enfoncer un peu plus en Allemagne, ou au contraire les rendre plus revanchardes que jamais et leur permettre de sortir un tournoi dantesque. Si passer la première phase peut paraître compliqué, faire tomber un favori par-ci par-là semble en revanche jouable. Comme d’habitude, en Bo1, une vigilance constante sera de mise.
Il faudra donc se méfier de ces outsiders qui n’ont absolument plus rien à perdre et qui ne resteront pas deux semaines de plus en Europe après ce tournoi, tout comme il faudra également faire attention à Heroic et Space Soldiers : on se souvient que la première avait, à la surprise générale, gagné son groupe aux IEM Katowice. Quant à la deuxième, ses présences dans des compétitions de cette envergure sont tellement rares qu’elle ne voudra sûrement pas laisser passer une chance de pouvoir briller. Si ce sera évidemment très dur contre SK au premier tour, ses futurs adversaires du côté des perdants devront s’en méfier.
Parce que c’est toujours mieux que le Tour de France
Bon, encore, les étapes de montagne, pourquoi pas. Mais là, on attend cinq heures pour trente secondes de sprint final, pour que les Français finissent toujours placés mais jamais gagnants… Non, vraiment, éteignez FranceTV et regardez Twitch, ce sera bien plus passionnant.
Début du tournoi le 04/07, à 12h - Tous les matchs ici
Crédits photos : PGL
