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ESL One Cologne : Preview poules C et D
Place aux poules C et D. Deux équipes auront un premier tour favorable, Virtus.pro face à dAT Team et Dignitas face à Vox Eminor tandis qu'une équipe majeure tombera forcément dans le lower bracket dès le premier tour. C'est la magie de ces tournois qui rassemblent presque les meilleures équipes du monde. Plus que jamais, personne n'est véritablement à l'abri d'une élimination prématurée.
Poule C :
Virtus.pro : pasha, Neo, TaZ, byali, Snax
dAT Team : flamie, B1ad3, Ub1que, WorldEdit, Bondik
fnatic : JW, olofm, pronax, KRiMZ, flusha
iBUYPOWER : AZK, Skadoodle, swag, Steel, DaZeD
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Virtus.Pro - C'est pour le moment l'équipe qui a le plus marqué l'année 2014. Les tenants du titre de Virtus.Pro semblaient sur la pente descendante depuis leur seconde place à la Copenhagen Games 2014. Quatrièmes des finales de la neuvième saison de la Starladder StarSeries, quart de finalistes de la DH Summer et troisièmes des finales ESEA XVI Invite, les Polonais n'étaient pas censés remporter la Gfinity 3.
Mais y a-t-il quelque chose de censé sur CS:GO ? Virtus.Pro s'est réveillé au meilleur moment. A quelques jours seulement du début de cet ESL One, la troisième version du Golden 5 a retrouvé le statut de grand favori.
Si la victoire à la Gfinity 3 a été magnifique avec notamment cette grande finale expédiée face aux Titan, les résultats en poule posent un sérieux bémol. En BO1, les coéquipiers de Neo n'étaient pas si sereins que cela avec un match nul contre Titan et des défaites contre Mousesports et Dignitas. Il faudra se montrer beaucoup moins fébriles lors de cette poule à Cologne.
Après Neo, c'est TaZ qui a visiblement repris les rênes de l'équipe. Longtemps le meilleur joueur au tout début de la transition vers CS:GO, le vétéran polonais s'est peu à peu éclipsé. Aujourd'hui, c'est lui qui a le rôle de mener ses coéquipiers vers la victoire. Le triomphe à la Gfinity lui a certainement donné le plein de confiance dans sa manière de diriger ses troupes et Virtus.Pro n'en sera sans doute que renforcé à la Gamescom.
Si le premier tour contre dAT Team ne devrait être qu'une formalité, le second tour sera nettement plus compliqué face aux vainqueurs du choc iBUYPOWER / Fnatic. Sur du BO1 et avec le nouveau système de veto, les cartes seront redistribuées mais les Polonais sont attendus en quarts de finale avec un highseed.
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Fnatic - Après une première sortie décevante à la DreamHack Summer, la nouvelle formation Fnatic s'est tout de suite rattrapée à la Gfinity en dévoilant un niveau de jeu beaucoup plus rassurant. Dominateurs et invaincus en poule, les coéquipiers de pronax ont eu néanmoins plus de difficultés dans la course finale au titre dans le stade londonien avec un BO3 très serré face à Mousesports et une défaite contre Titan aux portes de la grande finale.
Ce top 3/4 à Londres a replacé Fnatic dans une position d'équipe à surveiller de près. Les Suédois ont écopé d'un tirage difficile avec un premier tour contre iBUYPOWER, une équipe qu'ils ont draw à Londres, en BO1. Un premier tour difficile entre deux formations n'ayant aucun avantage psychologique sur son homologue. Nul doute que l'issue de cette première rencontre conditionnera le parcours de l'équipe vainqueur qui devrait mettre un sacré coup sur la tête à son adversaire et cela aurait potentiellement son rôle à jouer dans une revanche décisive.
Olofm a alterné le très bon avec le beaucoup plus moyen. C'est encore une fois flusha qui a fait la meilleure impression à Londres suivi de près par son nouveau coéquipier, KRiMZ. Ces trois joueurs devront être au rendez-vous et espérer que JW retrouve un niveau qui était le sien il y a un an. Si tous ses facteurs se coordonnent, nul doute que Fnatic pourra sortir de ce groupe et faire quelques dégâts en quarts. Une qualification en demi-finale dépendrait certainement du tirage car on voit mal Fnatic aller chercher des équipes comme Dignitas en BO3.
iBUYPOWER - ou la meilleure équipe du monde mais uniquement en territoire américain. Et cela est embêtant puisqu'aucun événement majeur n'y est encore programmé. Les double vainqueurs des finales ESEA XV et XVI Invite seront néanmoins dans la peau de vrais européens pour cet ESL One. En effet, les coéquipiers de Steel sont sur le Vieux Continent depuis la Gfinity où ils ont été éliminés en quart de finale par Titan après une phase de poules mitigée. L'excuse du jetlag ne fonctionnera point.
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En bootcamp depuis ce temps-là dans des locaux généreusement prêtés par Gfinity, les iBUYPOWER feront normalement partie des équipes les mieux préparées de l'événement. A la recherche d'un premier succès en tournoi majeur (0-2 à la DH Winter et 0-2 aux EMS One Katowice), les Américains devront s'employer pour aller chercher Fnatic. Ils avaient déjà réussi à accrocher le draw face à cette même équipe en poule à la Gfinity mais cette fois-ci, le contexte sera radicalement différent.
iBUYPOWER aura besoin d'un très grand Skadoodle qui dans son duel de sniper qui l'opposera à JW, aura clairement toutes ses chances. Skadoodle s'est peut-être imposé comme le meilleur joueur américain du moment et est l'un des éléments clés dans les succès de son équipe. A côté, Steel a encore une marge de progression importante au niveau individuel et pourrait s'avérer être une bonne surprise en Allemagne, un pays qu'il a habité durant quelques mois.
Leur victoire contre CPH Wolves puis Natus Vincere en Caseking of the Hill est d'ores et déjà une belle illustration d'un entraînement qui semble porter ses fruits. Une qualification en quart de finale serait une bonne performance compte tenu de la composition de cette poule C.
dAT Team - L'une des équipes les plus faibles du tournoi que sincèrement personne, ni même le plus fanatique des Russes/Ukrainiens, n'aurait cru voir un jour dans ce genre d'événement. Et pourtant, dAT Team n'a pas clairement pas volé sa place à la Gamescom. Faciles vainqueurs de Mousesports en phase finale des qualifications européennes, les coéquipiers du désormais célèbre flamie, qui n'était au départ qu'un remplaçant de dernière minute, ont ensuite écarté les ESG pour accéder à l'ESL One.
Si l'on va mettre de côté les blagues concernant l'internet et sa magie noire, il est évident que les joueurs de dAT Team auront un train de retard dans la préparation et l'adaptation à une lan. D'autant plus que visiblement les joueurs ont dû se préoccuper eux-mêmes de tout le côté administratif d'une participation à une lan en Allemagne étant donné qu'ils n'ont ni intégré de structure ni recruté un manager entre temps. Un temps précieux perdu qui aurait bien mieux servi sur un serveur de jeu.
dAT Team est loin du niveau actuel de ses trois adversaires de poule et ne pourra certainement pas créer l'exploit. La qualification étant elle-même déjà une grosse surprise, pour la communauté mais également pour les joueurs, le reste ne sera que du bonus !
Poule D :
Dignitas : dupreeh, aizy, FeTiSh, Xyp9x, dev1ce
Vox Eminor : SPUNJ, jks, AZR, topguN, Havoc
Titan : Ex6TenZ, SmithZz, NBK, ScreaM, kennyS Cloud9 : n0thing, Semphis, sgares, shroud, Hiko
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Titan - Qu'il fut difficile ce premier semestre 2014 pour Titan. Alors qu'ils devaient dominer le monde, l'écurie hexagonale est tombée bas dans la hiérarchie européenne. L'arrivée de kennyS a marqué un sursaut dans la régularité des résultats. Troisièmes des finales de la neuvième saison de la Starladder StarSeries puis top 5/8 de la DreamHack Summer, battus les deux fois par Ninjas in Pyjamas, les coéquipiers d'Ex6TenZ ont enfin retrouvé le goût d'une grande finale à l'occasion de la Gfinity 3, il y a deux semaines.
Moins chauds que les Virtus.pro, ils se sont inclinés assez lourdement en finale pour se contenter de la médaille d'argent. Néanmoins, c'est avec un coeur soulagé que les Franco-Belges ont décollé de Londres.
Point d'interrogation sur leur préparation pour cet ESL One Cologne. Quand d'autres équipes ont évidemment pris l'option du bootcamp, les Titan ont pris quelques jours de repos loin de la gaminghouse pour certains à la suite de la Gfinity avant de se rejoindre tous à Bruxelles quelques jours seulement avant leur départ pour Cologne. Cela pourrait-il casser la dynamique débutée dans la capitale britannique ?
En tous cas, ils n'auront pas le droit à l'erreur dans cette poule. Confrontés d'entrée aux Américains de Cloud9 qui les avaient déjà battus en poule lors de la DreamHack Winter 2013, il ne faudra pas répéter ce scénario pour tenter d'aller affronter Dignitas dans un match où le highseed pour les quarts de finale sera en jeu. Si la confiance retrouvée de Titan pourrait être un atout, elle reste très fragile et Sgares et ses hommes se sont fait une spécialité dans le brisage de mental adverse. Un certain kennyS aux EMS One Katowice s'en souvient encore...
Titan est attendu en quart de finale. Une élimination dès la phase de poules serait une seconde énorme désillusion aux conséquences peut-être dramatiques. Avec un highseed en quarts de finale, Titan pourrait prétendre au dernier carré mais le chemin s'annonce long, très long.
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Dignitas - Alors que beaucoup attendaient Dignitas sur la plus haute marche du podium à la Gfinity 3 après avoir observé leur phase de poule pour le moins impressionnante et leur victoire facile sur NiP en quart, il n'en fut rien. La faute à des Virtus.Pro plus conquérants et plus forts sur la durée. Un top 3/4, un résultat très convaincant mais vécu sur le coup comme une petite déception.
Quoi qu'il en soit, Dignitas s'est fait une place dans le haut du panier européen depuis leur demi-finale de Katowice. Des demi-finales qu'ils apprécient puisque c'est également à ce stade qu'ils ont terminé la Copenhagen Games 2014. Et encore une fois, les demi-finales seront certainement l'objectif des hommes de FeTiSh qui ont clairement le potentiel pour y arriver.
Favorisé par le tirage avec un premier tour face aux modestes Vox Eminor, les Dignitas sont d'ores et déjà quasiment assurés de disputer la finale de groupe. Très forts en BO1, les Dignitas sont les favoris de cette poule D et sont en pôle position pour le highseed. En cas de qualification, Dignitas sera un concurrent sérieux au titre. Sachant désormais quelles erreurs éviter pour ne pas se faire remonter dans un BO3 où l'on mène d'une carte très facilement gagnée, ils seront d'autant plus dangereux. Et cela, sans imaginer un aizy, toujours un peu timide depuis son intégration, au top de sa forme.
Cloud9 - Si iBUYPOWER a fait la fierté du peuple américain ces dernières semaines, l'équipe qui a sans doute le plus encore la cote auprès du public du pays de l'Oncle Sam est Cloud9. Grâce notamment à ses deux sorties réussies lors des deux précédents majeurs, sous les couleurs de compLexity. Les personnalités de n0thing et Hiko y sont également pour beaucoup. Au contraire d'iBUYPOWER, l'Europe réussit aux coéquipiers du nouveau joueur le plus "bogoss" de la scène, j'ai nommé Semphis.
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Bien que sèchement battus en grande finale face aux iBUYPOWER, les Cloud9 ont battus NiP, Na`Vi et Virtus.pro lors des dernières finales ESEA XVI Invite. Une performance qui n'a laissé personne indifférent puisque ces trois équipes représentaient à l'époque le top 3 européen.
Absent des qualifications à l'ESWC et de la Gfinity, Cloud9 s'est contenté des matchs comptant pour les saisons régulières en CEVO et en ESEA. On notera d'ailleurs une grosse défaite contre NetCode, il y a seulement quelques jours.
Hiko et n0thing seront une nouvelle fois les deux joueurs à suivre dans cette équipe qui peut réaliser des miracles. Ces deux joueurs dont on a parfois vu le compteur de frags dépasser les 40 sur certaines cartes, pourraient renverser la balance seulement grâce à leur individualité. Le premier match face à Titan sera un bon indicateur de l'état de forme des Américains qui auront une préparation bien moindre comparé notamment à leurs rivaux nationaux d'iBUYPOWER.
Sur le papier, il ne devrait pas y avoir de représentants américains en phase finale. Mais l'histoire a toujours prouvé le contraire. Serait-ce le cas cette fois encore ?
Vox Eminor - Troisième événement majeur pour les Australiens qui ont su améliorer leur jeu de Jönköping à Katowice. Cette fois-ci, ils ont eu cinq mois pour progresser dans des conditions toujours difficiles en Océanie. Lors des deux éditions précédentes, l'objectif était clair : battre une équipe. Le problème pour cette équipe qui a effectué un changement il y a peu, est le niveau de ce groupe qui paraît tout simplement bien lointain de celui des hommes de Spunj.
Même sur du BO1, accrocher seize rounds face à une équiqe comme Dignitas, Cloud9 ou Titan semble plus que compliqué. Ces dernières ne devraient pas tomber dans le piège du veto et devraient très certainement écarter directement Overpass et Cobblestone afin d'éviter une (très) mauvaise surprise. Vox Eminor a néanmoins bootcamp durant plus d'une semaine en Europe et a bien sûr joué le plus possible contre les meilleures équipes du continent pour se préparer au mieux. Une adaptation express qui ne joue pas en leur faveur. La sortie par la petite porte leur semble encore promise.
