Au lendemain de sa qualification avec fnatic pour les groupes des IEM Cologne, Aurélien "afro" Drapier nous a accordé une interview à l'hôtel des joueurs dans laquelle il a pris le temps de revenir sur ses dernières années de carrière, de DBL PONEY à LDLC OL, avant d'aborder cette arrivée dans la structure britannique et cette première sortie officielle en Allemagne.
Comme il y a quelques mois avec l'interview de son ancien coéquipier, Alexandre "bodyy" Pianaro, nous avons décidé de vous proposer différents formats afin que ce contenu francophone corresponde au plus grand nombre d'entre-vous. Ci-dessous, vous devriez donc trouver chaussure à votre pied, que ce soit avec la version écrite, vidéo ou audio.
Pour revenir sur cette entrevue d'environ 22 minutes, débutons par l'habituel sommaire afin de suivre plus facilement le fil des sujets abordés, de l'époque où afro jouait pour DBL PONEY jusqu'à cette arrivée chez fnatic, dans l'une des structures les plus emblématiques de CS:GO.
Sommaire : | ||
I. |
DBL & HEET, tout en progression. |
I. DBL & HEET, tout en progression.
Inévitablement, on ne saurait aborder l'arrivée d'afro chez fnatic sans revenir sur cette période qui lui a permis de progresser et de devenir l'AWP qu'il est aujourd'hui. En plus de partager une aventure humaine plutôt unique, il n'a ainsi cessé de se développer au contact de bodyy mais aussi de nombre de compétitions en ligne et quelques évènements majeurs, RMR en tête.
Avant de parler de fnatic, je voulais revenir un petit peu sur la période DBL. Quand tu repenses à ces deux années-là, qu'est-ce qui te revient le plus en mémoire ? Le grind, la progression, mais aussi la situation dans laquelle on était, qui était hyper précaire tout en étant malgré tout une bonne chose. Je ne vais pas faire le vieux con, mais quand tu as vécu un truc comme ça, tu te rends plus compte de la chance que tu as d'être dans une équipe bien payée, avec un certain encadrement. Donc je pense que c'était une bonne chose, même si, sur le moment, c'était très dur à vivre... je commence à avoir des trous dans les cheveux à cause de ça je pense d'ailleurs [il rigole]. Mais, en vrai, ce sont des bons souvenirs, même si c'était compliqué sur le moment. Tu parles de progression, est-ce que il y a un axe sur lequel tu sens que tu as vraiment progressé durant ces deux années ? La compréhension du jeu, je pense que j'ai réussi à l'améliorer avec le temps, c'est normal. Surtout en jouant avec bodyy pendant trois ans, j'ai eu le temps de m'imprégner, de bien comprendre ce qui se passait autour de moi. Je pense que je le faisais déjà plutôt bien en tant que rifle et quand je suis passé à l'AWP, c'était encore plus important de comprendre ce qui se passait sur la map. Pour moi, le plus gros travail de l'AWP, c'est de comprendre où il faut se placer. Si tu n'es pas placé au bon endroit, tu fais zéro kill. T'as beau être fort, pas fort, peu importe, si tu n'es pas au bon endroit, la plupart du temps, tu ne feras pas de kill. bodyy a joué un grand rôle dans la progression d'afro chez DBL puis HEET Au début de DBL, je reprenais l'AWP et j'étais "ok", mais je ne pouvais rien faire de très fou puisque mon niveau à l'AWP ne me le permettait pas du tout. Sûrement que les gens qui jouent un peu sur les DM vont le savoir, mais toute l'époque DBL et même encore maintenant, si vous vous connectez, je suis là. C'est pour ça, aussi, je pense, que je me suis beaucoup amélioré. J'en parlais hier avec dexter mais pendant toute cette époque DBL, même un peu avant, je tournais entre 100 et 120 heures les 15 derniers jours, de manière constante. On avait que des offi et je mangeais le jeu en fait, donc c'est comme ça que j'ai progressé. Il y a aussi eu les RMR auquel vous avez participé, puis la Pro League. On dit toujours que ces évènements sont des expériences à prendre et qu'ils font grandir. Est-ce que vivre ces évènements suffit-il à engranger cette expérience ou y a-t-il besoin d'un gros travail derrière pour la rendre enrichissante ? Je pense qu'il faut toujours revoir les matchs, même s'ils font mal au cœur. Par exemple, le match contre Astralis sur Ancient, celui-là, il fait spécialement mal au cul. Mais, ça ne sert à rien de le mettre de côté et de ne plus y penser. Il vaut mieux y penser, se faire mal et une fois que tu t'es fait mal, au moins, peut-être en tirer quelque chose d'intéressant. Au final, il vaut mieux tirer quelque chose de positif de la défaite. Les lans, qu'elles soient internationales ou que ce soient des petites lans à l'ancienne, comme quand je faisais des LanEx, des Louvard, ou autre, à chaque fois que j'en faisais une, je me sentais plus fort après. Je ne sais pas, j'avais compris quelque chose, je me connaissais mieux aussi. Parce que quand tu vis une expérience aussi stressante, surtout les RMR, ça te fait te connaître mieux et même mieux connaître tes coéquipiers. C'est là où tu vois le vrai visage des gens, tu les vois sous le stress. C'est une expérience à vivre. |
II. LDLC OL, en attendant l'international.
L'aventure avec HEET terminée d'une manière que tout le monde aurait préféré éviter, la carrière d'afro prend ensuite la direction de LDLC OL, à ce moment l'une des seules équipes entièrement françaises et... professionnelles. Si l'apport à la jeune génération paraît plus qu'intéressant, les résultats ne suivront guère jusqu'à ce que LDLC OL n'annonce la fin d'une structure qui semblait presque inamovible dans le paysage francophone.
Quand ça se termine avec HEET, voulais-tu rester sur la scène française à ce moment-là ou étais-tu déjà ouvert à l'international ? Honnêtement, déjà vers la fin de HEET, quand j'ai commencé à sentir que ça allait casser, je commençais à me renseigner pour partir à l'inter. Je savais que, du côté de la scène française, ça allait être très compliqué et je ne voulais pas recommencer un projet comme DBL. On aurait pu le faire, sans structure mais déjà avec l'expérience de ces années-là et la certitude qu'on serait autour du Top 30 HLTV, mais je n'avais pas envie de revivre une telle période. Un peu comme ce que Looking4Org fait actuellement. C'est exactement ça, je n'avais pas la force. C'est pour ça que j'ai regardé un peu les opportunités. LDLC était intéressée. En étant totalement honnête, je ne voulais pas trop rejoindre le projet tout seul parce que je savais que le niveau était un peu trop faible par rapport à ce à quoi j'aspirais. À la base, je voulais rejoindre soit avec bodyy soit avec Djoko, mais ça n'a pas pu se faire donc, au final, on a pris le temps. C'était compliqué sur le moment, mais j'ai quand même rejoint l'équipe, les joueurs étaient intéressants, des jeunes qui avaient l'air d'avoir faim du jeu. Bien encadrés, en plus, avec Lambert et Krav qui tenaient la baraque et le faisaient très bien même si, derrière, ça n'a pas forcément fonctionné. Entre la jeunesse du groupe et ton expérience personnelle, est-ce que cette courte aventure chez LDLC OL t'a aussi fait du bien au niveau du partage avec tes coéquipiers ? Je pense que oui. Déjà, je me suis rendu compte de mon niveau, qui avait explosé en deux ans. Je recommence à jouer avec des mecs du niveau que moi j'avais il y a 3-4 ans, et je me rends compte que j'ai progressé. Je me rends compte que, maintenant, je suis à la place du mec qui doit apprendre certaines choses aux gens. On a recommencé à jouer des équipes contre lesquelles je galérais il y a 4 ans et j'avais l'impression que c'était hyper simple, en tout cas de mon point de vue. Après, en équipe, on ne gagne pas forcément, parce qu'il y avait des lacunes, mais je me sentais toujours plus ou moins au-dessus sur le serveur et c'est là que je me suis dit que j'étais prêt pour passer à l'étape supérieure et voir comment ça se passerait. Et ce qui est bien, c'est que ça m'a donné une bonne confiance en moi pour l'après. |
Je ne voulais pas recommencer un projet comme DBL [...] je n'avais pas la force. |
On a eu la fin de LDLC OL qui a été annoncée de manière plutôt calamiteuse. Tu avais aussi connu une fin douloureuse avec HEET. Y a-t-il un moment donné où tu as accusé un peu le coup par rapport à ça ? C'était plutôt une sensation mitigée. D'un côté, je n'étais pas tellement déçu que ça se finisse, parce que ça ne se passait pas très bien. Le départ d'AMANEK, qu'on n'arrivait pas à remplacer, c'était compliqué. En plus, les résultats n'étaient vraiment pas bons par rapport à ce que j'espérais. Il y avait aussi un manque de progression dans l'équipe. Je n'étais pas rentré dans l'équipe en me disant que ça allait directement être du top niveau, on ne va pas se le cacher, mais je me disais que les mecs allaient progresser, que j'allais leur apporter quelque chose, mais, au final, ça allait moins vite que ce que j'espérais. Donc, finalement, je n'étais pas tellement déçu mais c'est vrai que le fait que HEET et LDLC finissent comme ça, bon... Je me suis dit que c'était bizarre, que la scène française ce serait compliqué et que si je ne trouvais rien à l'inter, je ne sais pas ce que j'aurais fait ! Heureusement que j'ai trouvé quelque chose, sinon on aurait pu dire que j'étais maudit. |
III. fnatic, la libération après le stress.
Libre en plus d'être jeune, expérimenté et performant, afro apparaît comme un pick à ne pas rater sur le mercato à venir. La saison continuant son cours jusqu'au player break, les offres tardent logiquement à tomber jusqu'au soulagement, presque inattendu, d'une équipe de fnatic souhaitant remplacer nicoodoz par le sniper français.
Tu as donc été recruté par fnatic, mais avant ça tu étais libre de tout contrat, à seulement 24 ans, avec une belle expérience dans le subtop et en plus des belles performances. Sais-tu si ton profil a intéressé plusieurs équipes, as-tu eu différentes phases de tests, sans forcément citer les équipes ? As-tu eu cette période plutôt bonne pour la confiance avec l'intérêt de plusieurs équipes ? L'annonce de LDLC OL est arrivée mi-mai, mais on ne praccait plus depuis début mai voire fin avril, comme on jouait avec Lambert et qu'on ne trouvait pas de cinquième. À partir de ce moment, jusqu'à fin juin, je n'ai eu aucune offre et j'étais tétanisé. C'était bizarre, j'avais de bonnes statistiques et je pensais pouvoir intéresser des équipes, pouvoir être un upgrade pour certaines équipes. Pas forcément du T1, à ce moment-là je ne pensais pas au T1. Je n'avais pas d'offre et, franchement, j'avais peur de ce qui allait se passer. Même Falcons n'était pas trop intéressée, enfin... Il y a eu un intérêt mais ils voulaient passer à l'inter en même temps, donc c'était un peu compliqué. À partir de mi-juin, j'ai commencé à avoir une offre, puis deux, puis trois, et je ne sais plus combien j'en ai eu ensuite mais j'ai eu pas mal de contacts avec des équipes bien établies dans le T2 et en train de monter. Après, j'ai eu certaines offres peu intéressantes mais c'est toujours bien d'avoir des offres pour être plus serein, être sûr qu'à la fin on trouvera quelque chose et qu'on pourra rebondir, avoir une équipe et se montrer. Ensuite, j'ai eu deux offres T1, dont fnatic, donc on a mis en pause toutes les autres offres en attendant de voir ce qui allait se passer avec fnatic. Concernant les équipes du T2, je n'avais testé qu'avec une d'entre elles, qui a d'ailleurs fuité, c'était IKLA. Franchement, c'était une bonne équipe, et si je n'avais pas été chez fnatic, j'aurais peut-être rejoint cette équipe parce que les mecs, franchement, ils se la donnent. mezii, un rifle qui devrait considérablement faciliter la vie de sniper d'afro Ton arrivée chez fnatic a été officialisée début juillet, as-tu ressenti une différence en découvrant la structure et l'équipe par rapport à ce que tu avais connu jusque-là ? Aussi, comment s'est passée ton intégration jusqu'à arriver ici à Cologne ? Cette organisation, c'est incroyable. En plus de ça, c'est un tout autre niveau d'encadrement. C'est normal, mais ça fait un gros changement, tu as l'impression d'être un enfant. Là, je viens, je n'ai rien à penser. Il y a tout qui est fait pour moi, et c'est parfait. J'ai juste à jouer. Deuxièmement, tu rejoins des joueurs qui sont établis et qui ont une expérience indéniable et qui peuvent sauver n'importe quel round. On l'a vu hier, je n'étais pas trop dans la game mais il y a mezii qui fait 39 kills. Deuxième game, t'as roeJ sur Vertigo qui fait du 30-12, un truc comme ça. N'importe qui dans l'équipe, que ce soit dexter, KRIMZ, ils peuvent sauver la game à eux seuls. Chaque round, même un 1v4, ça peut partir en couilles, donc c'est différent. En plus, ça me permet d'être plus libre. Mes coéquipiers sont capables de prendre le jeu à leur compte, donc je n'ai pas besoin de forcément le faire, parfois je me retrouve en support, parfois j'entry, parfois j'aide, j'ai moins de responsabilités et je dois juste assurer mes kills, faire mon travail et ça se passe bien. |
IV. Une entrée réussie à Cologne.
Son arrivée officialisée début août, afro a ensuite eu quelques semaines pour prendre ses marques et préparer son entrée aux IEM Cologne, que nous avons été beaucoup à suivre hier. Une victoire en cachant une autre, voilà le Français et ses partenaires européens qualifiés pour la phase de groupe de Cologne et prêts à profiter tout ce qu'il y aura à prendre sur place comme expérience.
C'est un peu ce que l'on a vu hier, notamment sur la première game, déjà tu as mis du temps à avoir l'AWP entre les mains, mais du coup on t'a vu quand même intégrer le trio, essayer de faire des ouvertures, puis avec l'AWP on t'a d'abord vu plutôt passif pendant que ça poussait sur l'autre côté de la carte, avant de prendre tes picks, notamment dans les appartements, donc ton rôle a beaucoup évolué dans la game. Comment te sentais-tu en arrivant ici à Cologne et comment te sens-tu après ces deux games ? Sur la semaine de praccs qui a précédé Cologne, je n'étais pas à mon meilleur niveau honnêtement. Je ne sais pas pourquoi, avant ça se passait hyper bien, j'étais vraiment en train de survoler un peu les praccs, mais la dernière semaine c'était difficile. Donc je suis arrivé ici un peu mitigé, mais j'ai commencé à prendre confiance après deux praccs dans la practice room. La première game sur Inferno, j'ai eu du mal à rentrer dedans. J'étais un peu stressé, je pense que tout le monde l'a vu. Maintenant, je pense que j'arrive un peu mieux à gérer ça qu'il y a deux ans, donc mon niveau est un peu moins impacté par mon stress mais, forcément, ça change quelque chose. Etant donné qu'en pracc, je prends beaucoup de place dans l'équipe, j'ai beaucoup d'activité, le stress sur cette game a forcément changé quelque chose. C'est peut-être pour ça qu'on a eu un peu de mal. Après ce Bo1, j'ai dit à mes coéquipiers que j'étais stressé, de toute façon ils l'ont vu, mais que ça allait mieux, que c'était passé. Pour le Bo3, j'avais l'impression d'être en pracc et tout se passait mieux. C'était une délivrance, c'était vraiment trop bien de jouer ce Bo3. |
Si je n'avais pas été chez fnatic, j'aurais peut-être rejoint IKLA parce que les mecs, franchement, ils se la donnent. |
Tu l'as dit, vous êtes qualifiés pour les groupes des IEM Cologne. Il y a de la joie, mais j'imagine aussi qu'il y a des objectifs. Quels sont-ils ? On ne s'est pas posé d'objectif clair en arrivant. On n'avait même pas dit qu'on voulait passer le Play-In. C'était dans l'esprit de tout le monde, mais on n'a pas mis d'objectif précis où ne pas passer le Play-In aurait été un fail par exemple. On s'est juste dit qu'on allait faire de notre mieux pour être fiers de nous, de comment on a joué. Et, si on perd, il faut que l'on perde avec nos convictions, contre une meilleure équipe, pas parce qu'on a fait n'importe quoi ou parce qu'on a changé quelque chose. Donc on ne s'est pas posé d'objectifs clairs, ce qui n'est pas trop mal je pense. Car, avec le peu de praccs que l'on avait, on a affronté deux équipes qui ne sont pas forcément les meilleures équipes du monde mais qui sont quand même très bonnes et, en plus, qui n'ont pas fait de changement pendant l'été [en fait, seulement un changement pour Complexity avec l'arrivée d'EliGE et aucun pour 9INE] et je pense que cela joue beaucoup sur un début de saison. Au final, on a vu que même stratégiquement on n'était pas en-dessous, donc ça fait du bien. Pour la suite, pareil, pas d'objectif, juste être fiers de nous, bien jouer et tirer quelque chose de l'évènement, quoi qu'il arrive. |
V. Un oeil sur la France.
Maintenant à l'international comme la plupart des Français présents au plus haut niveau de Counter-Strike, afro n'en reste pas moins suivi par la communauté francophone, appréciant et profitant de ce soutien tout en gardant une certaine distance avec les réseaux, pour mieux nous ravir ensuite sur le serveur.
Sur le Discord de DBL PONEY, j'ai vu passer beaucoup de messages de soutien pour toi même si tu n'es plus chez DBL, HEET ou même sur la scène française. Est-ce que tu ressens ce soutien de la communauté française ? Je reçois plein de messages, sans forcément regarder ce Discord, mais déjà sur Twitter ou Instagram. Je vois presque tous les messages, donc ça fait vraiment plaisir, même si je ne peux pas répondre à tout le monde car ça me prendrait du temps et que j'essaie de rester un peu distant des réseaux pendant les périodes de tournoi. Je n'ai pas envie soit de prendre la grosse tête, soit d'être au fond. Je regarde un peu, si ça me plaît, je suis content, si ça ne me plaît pas, j'en rigole, c'est tout, puis je ferme. Mais ça me fait grave plaisir de me sentir soutenu et merci beaucoup. Même quand j'étais chez LDLC, quand je n'avais pas d'équipe, peu importe, je voyais plein de messages qui poussaient partout pour qu'on me prenne, ça fait toujours plaisir et je remercie tout le monde pour ça. Tu es aujourd'hui un des seuls Français à représenter le drapeau tricolore sur le haut de la scène compétitive. Ici à Cologne, il n'y a qu'apEX, ZywOo et toi, voire Keoz si on élargit aux Francophones. Est-ce que tu ressens une certaine fierté à représenter ce drapeau alors qu'il ne l'est plus vraiment à ce niveau ? Franchement, ça fait plaisir de faire partie des joueurs français privilégiés, qui sont encore dans le circuit T1. Je suis content, c'est une occasion pour moi de montrer ce que je vaux. Par contre, c'est un peu dommage, j'aimerais bien qu'il y ait plus de Français justement, parce que c'est toujours cool. À l'époque, quand j'allais en lan avec DBL ou HEET, il y avait Jacky (JACKZ) chez G2, Vitality était entièrement française, tu te sentais un peu plus à la maison. Après, maintenant que je suis plus à l'aise en anglais, on va dire que la présence ou non des Français ne me dérange pas forcément, j'arrive à mieux m'intégrer aux groupes d'anglais. KRIMZ, 29 ans, deux Majors en poche, une compagnie qui change pour afro D'ailleurs, dernière question en parlant d'anglais et d'intégration, en intégrant une structure comme fnatic, as-tu senti une différence en termes d'ambiance, peut-être quelque chose de plus professionnel dans l'approche ? Non, l'ambiance est professionnelle, forcément, il le faut pour qu'on progresse. Mais, on essaie quand même de créer un groupe très soudé et on essaie de se lier d'amitié les uns les autres. Donc non, ça revient au même qu'avec les autres équipes. La différence c'est que, là, je suis avec des gens qui sont plus matures. On ne fait pas les mêmes blagues chez LDLC que chez fnatic, roeJ a 29 ans et est marié, et les autres c'est pareil. L'ambiance est très bonne, très saine. C'est ça le plus important, c'est d'avoir une ambiance saine. Par exemple, chez HEET, on est devenus tellement amis que l'ambiance était trop bonne et, parfois, ça peut être néfaste je pense. On essaie juste d'avoir une bonne ambiance, saine, et tous se tirer vers le haut. Je te remercie beaucoup pour cette interview, on a pu revenir sur tes dernières années. Je te laisse donner un petit mot, même si tu as déjà remercié un peu tout le monde. Encore une fois, merci, et merci à toi et VaKarM pour l'interview. C'est cool, ça fait toujours plaisir de faire une interview en français, c'est toujours plus simple qu'en anglais. Et merci à tous les supporters, merci à ma mère aussi et j'espère que vous avez kiffé. Restez branchés ! |
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